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Migrant-E-s : Contre l’Europe forteresse, préparer le 19 mars

Crédit Photo : Grèce-Macédoine, la barbarie des frontières... DR

Incapables de sortir de la « crise » créée par l’arrivée massive de migrantEs fuyant les zones de guerre, les dirigeants européens multiplient les sommets en tout genre, ajoutant chaque semaine un peu plus de confusion, de rivalités nationalistes, et de misère.

C’est une crise humanitaire sans précédent... 102 000 migrantEs sont arrivés sur les îles grecques pour le seul mois de janvier, laissant des ONG débordées, impuissantes à organiser un accueil décent sur les sites où ceux-ci débarquent . Pour la plupart d’entre eux, les réfugiéEs continuent leur périple afin d’atteindre le plus rapidement possible le but de leur exil : principalement l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.

Transit obligatoire pour y parvenir, ils se retrouvent depuis une dizaine jours confrontés à la fermeture de la frontière avec la Macédoine. Pour établir des laisser-passer pour traverser son territoire, celle-ci exige maintenant la présentation de documents d’identité dont bien peu de migrantEs sont en possession après avoir traversé la mer Egée. Lundi 29 février, plusieurs centaines d’entre eux ont tenté de franchir en force la frontière, débordant la police grecque mais finalement stoppées par les gardes frontières macédoniens.

Gesticulations européennes

Le 24 février, une énième réunion au sommet des ministres de l’Intérieur — incluant ceux des différents pays des Balkans mais en l’absence de la Grèce non invitée (sic) — n’a fait que confirmer et aggraver les désaccords antérieurs, jusqu’à la caricature. Ainsi la Belgique, effrayée des conséquences du démantèlement de la « jungle » de Calais, a t-elle rétabli les contrôles à sa frontière avec la France. Angela Merkel reste désormais la seule dirigeante européenne hostile à la fermetures des frontières...

Cette crise pourrait rapidement sonner la fin de l’espace Schengen. Les décisions prises par les différents États contreviennent au droit européen, et aux conventions de Genève en ce qui concerne le traitement des réfugiéEs. C’est de tout cela dont devront discuter les dirigeants européens dans un nouveau sommet imposé par Angela Merkel ce 7 mars à Bruxelles.

Ne pas baisser la pression

Face à une situation dramatique, mouvante autant qu’incontrôlée, les anticapitaliste européens doivent prendre leurs responsabilités, en adoptant une position offensive et unitaire face aux dirigeants européens. La question de l’avenir des migrantEs sur ce continent ne relève pas seulement de la mobilisation des organisations « humanitaires », elle implique une solidarité internationaliste active, sans faille.

Celle-ci passe avant toute chose par le renforcement, ici et maintenant, de notre soutien aux luttes des migrantEs (en particulier à Calais et à Grande-Synthe) mais aussi par « l’internationalisation » du soutien. C’est ce qu’on mis en pratique les antiracistes anglais de Stand Up To Racism, en manifestant devant le 10, Downing street (résidence et le bureau du Premier ministre britannique), alors que les flics attaquaient les habitantEs de la « jungle » de Calais.

Le 19 mars, toutes et tous dans la rue !

A l’occasion de la journée internationale contre la racisme, des manifestations seront organisées dans toute l’Europe : Londres, Glasgow, Cardiff, Amsterdam, Vienne, Copenhague, Dublin, Barcelone, Zurich, Varsovie, Nicosie, Athènes, Thessalonique, Patras... En Turquie, à l’occasion du nouvel an kurde, des manifestations contre les bombardements d’Erdogan se tiendront également.

Se saisir de cette échéance internationale pour en faire un premier succès est un enjeu important. « De l’air ! De l’air ! Ouvrons les frontières ! »

Alain Pojolat

P.-S.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024