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On attend quoi pour se coordonner entre étudiants, lycéens, salariés, syndicalistes et Nuit debout ?

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Faire reculer le gouvernement ? C’est possible, à condition de se coordonner

Tout le monde le dit ou, du moins, celles et ceux qui sont les plus déterminés dans la mobilisation actuelle contre la Loi Travail et qui ont les yeux rivés sur le prochain round : faire reculer Hollande, Valls, Macron et El Khomri, c’est possible. Pour la première fois depuis 2006, on pourrait remporter une victoire riche en espoir. Néanmoins, même si toutes les conditions sont réunies, il est plus compliqué de savoir comment s’y prendre pour rendre ce scénario non seulement plausible mais bien réel.

Comité de Rédaction

Jusqu’à présent, la stratégie du gouvernement a passablement déraillé : il a perdu la bataille de la communication et la bataille de l’opinion. El Khomri a dû rétropédaler dans sa tentative d’expliquer que « sa » loi allzit régler la question du chômage, et le gouvernement, au plus bas dans les sondages, en est conscient. Il ne reste plus qu’à Hollande que la bonne vieille politique de la carotte (peu) et du bâton (beaucoup), dans l’espoir que la situation se tasse et qu’il puisse passer le cap d’un long processus de débat parlementaire qui ne prendra fin qu’entre l’Euro 2016 de foot et le début de l’été.

On ne reviendra pas sur la question des violences policières et le crescendo dans les provocations et du niveau de répression, de plus en plus élevé. Niveau carotte, en revanche, le gouvernement est attelé à saupoudrer de-ci, de-là, quelques millions, tout en modifiant aux entournures la Loi Travail. L’objectif étant de maintenir l’essentiel, à savoir l’inversion de la hiérarchie des normes : on a raboté un peu la loi pour renouer avec la CFDT et ses amis, les fonctionnaires ont été augmentés (là encore, à la marge), on fait des promesses aux étudiants pour se regagner les faveurs de l’Unef et les quartiers populaires sont redevenus motifs d’intérêt.

Quel est l’objectif, derrière tout ça ? Eviter, bien entendu, qu’aux jeunes manifestants remontés ne se joignent les fonctions publiques, encore plus de jeunes, mais aussi les quartiers. Conscient que la carte de l’affrontement n’a pas marché, Hollande table sur celle de l’évitement pour mieux jouer l’effritement du large front de contestation qui se dessine contre lui.

Quand est-ce qu’on converge ?

C’est là aussi l’un des marqueurs forts de la séquence actuelle. Ce n’est pas seulement l’impopularité du tandem à la tête de l’exécutif qui n’a jamais été aussi fort. Les fronts de mécontentement n’ont jamais été aussi nombreux et se cristallisent autour de plusieurs secteurs qui, pour l’instant, peinent à converger. Et ce n’est pas la stratégie des journées espacées toutes les trois semaines de l’Intersyndicale qui va aider les choses.

Ce dont nous avions besoin, précisément, c’est d’un véritable plan de bataille : quand, comment, où, et surtout avec quelle continuité, allons-nous tous nous mettre en mouvement, en occupation et en grève ?

C’est bien ce genre de plan qu’il faut exiger des organisations ou, le cas échéant, qu’il nous faudra imposer, de même que le refus de tout dialogue tant que le texte, dans son ensemble, n’est pas retiré. Pour cela, il faut également que l’on se donne les moyens.

Une Rencontre des Coord’ des Etudiants, Lycéens, de On Bloque Tout et des Nuit Debout ?

Dans ce cadre, le plus légitime serait d’imaginer qu’une Rencontre Nationale de la Coordination Nationale Etudiante, de la Coordination Nationale Lycéenne, des équipes syndicales combatives et des syndicalistes de On Bloque Tout avec les camarades de la CGT Goodyear qui critiquent et poussent la direction de la CGT à mettre toutes ses forces dans la bataille contre la loi travail ou bien l’intersyndicale du Havre, en tant qu’exemple de l’avant-garde de la lutte contre la loi Travail, entre autre, et bien entendu, des camarades représentant les différentes Nuit Debout hexagonales seraient un appui central pour poser cette question. Peu importe où cette Rencontre pourrait ou devrait se tenir : sur une place, dans une bourse du Travail ou dans une fac ? En réunissant le plus de représentants des secteurs en lutte autour de l’idée centrale de faire que le 28 avril soit le début d’une réelle confrontation victorieuse, ce serait possible de commencer à construire les conditions pour que, le 28 avril nous soyons réellement en capacité de faire plier le gouvernement.

Le dire n’est pas suffisant. S’auto-organiser et prendre davantage de mesures de protection non plus. Ce qu’il nous faut, c’est coordonner les instances les plus radicalisées qui s’expriment aujourd’hui, pour que dans la bagarre à venir on ait réellement toute les chances de notre côté pour les battre. Demain, jeudi 14, journée de mobilisation, dans le cadre des Nuit Debout et des initiatives à venir, autant de lieu et de moments où poser ce débat.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024