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Gabon - Nigéria : DES MILLIERS DE CIVILS FUIENT LES ATTAQUES DE BOKO HARAM

NIGERIA : DES MILLIERS DE CIVILS FUIENT LES ATTAQUES DE BOKO HARAM

N’oublions pas les centaines de lycéennes prisonnières de la secte islamique au Nigéria.

Le Secrétaire Général de l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition gabonaise) marchera à Paris ce dimanche 11 janvier 2015 en raison du choc mondial des événements de Paris : 20 morts, c’est-à-dire 3 assaillants et 17 victimes.

http://negronews.fr/2015/01/10/actualite-nigeria-des-milliers-de-civils-fuient-les-attaques-de-boko-haram/
Depuis une dizaine de jours, le groupe islamiste qui opère dans le nord du pays s’est emparé de plusieurs villages, en éliminant leurs habitants. L’armée nigériane est toujours aussi impuissante et les politiciens ne prennent pas la mesure de la situation.
Certaines nouvelles mettent plus longtemps à voyager que d’autres. Il y a près de quinze jours, le 3 janvier 2015, des militants du groupe islamiste nigérian Boko Haram ont pénétré dans le village de pêcheurs de Baga, au nord-est du Nigeria, et se sont mis à tirer sur tout le monde à coups de mitraillettes et de lance-grenades. Des dizaines de terroristes, en camion, en voiture et à moto ont poursuivi les résidents au travers de la bourgade pour les éliminer. Ceux qui avaient trouvé refuge chez eux ont été brûlés dans leur maison.
Un rescapé, interrogé par l’AFP, raconte : « Tout ce que j’entendais, c’était des tirs d’armes à feu, des explosions, des hurlements, et les « Allah Akbar » des combattants de Boko Haram. Chaque nuit, j’escaladais la palissade de ma maison pour avaler rapidement des graines de manioc, boire de l’eau, et ensuite je retournais dans ma cachette. [Au bout de trois jours], ils ont commencé à piller le marché et toutes les maisons de la ville. Vers 18 heures, ils ont mis le feu au marché et ont commencé à incendier des maisons. J’ai décidé qu’il était temps de partir avant qu’ils ne se dirigent dans ma direction. » Ce pêcheur, Yanaye Grema, décide alors de fuir son village. Il se met à marcher. Ce qu’il découvre est effrayant : « Sur cinq kilomètres, je n’ai pas arrêté de marcher sur des cadavres, jusqu’à ce que j’arrive au village de Malam Karanti, qui était également désert et brûlé. »
Dans les jours qui suivent, ces scènes se répètent dans une quinzaine de villages autour de Baga. Près de 20 000 personnes se sont enfuies, notamment au travers du lac Tchad, qui fait office de frontière avec le Tchad voisin, mais aussi avec le Niger. Certaines se sont noyées, d’autres ont gagné des îles sur lesquelles elles seraient toujours, en proie à la faim et à la peur. Au total, selon plusieurs ONG, entre plusieurs centaines et 2 000 personnes auraient été massacrées depuis dix jours dans cette région du Nigeria. D’après Amnesty International, il s’agirait de « l’acte le plus meurtrier dans une série d’attaques de plus en plus atroces menées par Boko Haram », qui opère depuis 2009 dans cette zone.
Dans la foulée de ces massacres villageois, Boko Haram a poursuivi sa campagne de terreur puisque, rien que le week-end des 10 et 11 janvier, au moins 19 personnes ont péri lorsqu’une bombe fixée sur une fillette d’une dizaine d’années a explosé dans un marché bondé de Maiduguri. Peu de temps après, un attentat-suicide a secoué Potiskum, à une centaine de kilomètres à l’ouest. Un policier a été tué alors qu’il contrôlait un véhicule devant un poste de police. Le kamikaze qui conduisait la voiture piégée a également trouvé la mort. Toujours à Potiskum, deux femmes kamikazes se sont fait exploser dimanche tuant quatre personnes, dans un marché bondé.
« L’armée nigériane n’a pas abandonné Baga et les autres localités actuellement contrôlées par les terroristes », a assuré le ministère de la défense nigérian. « Des plans appropriés, des hommes, des ressources, sont actuellement mobilisés pour faire face à la situation. » Des déclarations qui sonnent particulièrement creux aux oreilles des habitants du nord du Nigeria. D’autant que la ville de Baga était le siège d’une force régionale, la MNJTF (Multinational Joint Task Force, force multinationale conjointe). Selon Le Monde, « la MNJTF devait coordonner la réponse militaire du Nigeria avec celle du Niger et du Tchad voisins contre Boko Haram, dont les actions dans cette vaste zone frontalière se sont intensifiées et durcies au cours de l’année écoulée. À Baga, la MNJTF (il ne se trouvait à ce moment que des soldats nigérians dans la base) n’a pas pu empêcher un massacre d’une ampleur inédite. »
Pour l’AFP, « l’armée nigériane, la plus grande d’Afrique de l’Ouest, est régulièrement sous le feu des critiques pour son incapacité à mettre fin à l’insurrection de Boko Haram, accusée de violations des droits de l’homme, tandis les États-Unis ont critiqué son déni de réalité. Les soldats nigérians se plaignent du manque d’armement adéquat et ont même parfois refusé de se déployer face à un ennemi mieux équipé, qui ambitionne de créer un État islamique dans le nord-est majoritairement musulman du Nigeria ».

Ces exactions et ces attentats montrent que Boko Haram a décidé d’amplifier ses opérations, au moment où le Nigeria vient d’entrer en campagne présidentielle et où, selon la plupart des observateurs, les politiciens du pays semblent focalisés sur leurs querelles politiciennes qui concernent principalement le sud du pays, en se désintéressant de la situation tragique au nord.

Voir en ligne : http://www.mediapart.fr/journal/int...

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024