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Non aux licenciements et à la répression

Crédit Photo : Photothèque Rouge / MILO

Alors que Hollande s’était juré d’inverser la courbe du chômage en prétendant que le pacte de responsabilité, qui donne des milliards d’euros aux entreprises, devait résoudre le problème de l’emploi, il y aura plus de 6 millions de chômeurs à la fin de son quinquennat. La rentrée est marquée par une vague de licenciements dans les entreprises. Et cette situation s’aggravera avec l’application de la loi travail.

Profits pour eux, licenciements pour nous

5 000 postes sont menacés chez SFR, 750 chez Intel, 600 chez Servier, 500 à Alstom (6 500 en Europe pour le groupe General Electric), DCNS et HSBC, 240 chez Latécoère, 230 chez Philips et Outils Wolf, 110 chez Lafarge, etc. Et pourtant, la majorité de ces entreprises ne connaissent pas la crise.

Alstom n’est pas particulièrement en mauvaise santé financière et a bénéficié de plus de 90 millions d’euros d’aides de l’Etat. Servier a enregistré des bénéfices de 350 millions d’euros en 2015. Intel est insatisfait de ses bénéfices du deuxième trimestre car elle n’a pu verser « que » 1,2 milliard de dollars à ses actionnaires !

Quand les grandes entreprises ont des difficultés, elles licencient et sont aidées par l’État qui supprime leurs impôts ou leurs cotisations sociales et, quand elles vont bien, les actionnaires empochent les dividendes. Dans tous les cas, les travailleurs paient les pots cassés ! Toujours plus de raisons de vouloir imposer l’interdiction des licenciements et une réduction massive du temps de travail sans baisse de salaires.

Contre la Loi travail et son monde

La mobilisation du 15 septembre a montré que de nombreux salariéEs restent opposéEs à cette loi. Les organisations syndicales ne prévoient pas de nouvelle mobilisation interprofessionnelle mais des batailles juridiques et des luttes entreprise par entreprise. Pourtant, pour faire reculer ce gouvernement, nous savons qu’il faut un mouvement de l’ensemble du monde du travail. A nous de construire et de faire converger les luttes.

Cette loi, comme la loi Macron avant elle, donne toujours plus de possibilités au patronat de contourner la loi et les accords de branche dans chaque entreprise. Le gouvernement a maintenant en ligne de mire l’élargissement de ce principe à la fonction publique, pour supprimer des postes, casser le statut des fonctionnaires et réduire encore la qualité des services publics.

La répression, arme du gouvernement

La manifestation du 15 septembre a encore été l’occasion de violences policières : un manifestant a perdu la vue d’un œil, les fouilles ont été systématiques, les lacrymogènes et les coups des CRS cherchent à décourager les manifestants.

Dans les semaines qui viennent, de très nombreux militantEs seront convoquéEs pour des procès alors qu’ils se battaient contre la loi travail, pour la sauvegarde de leur emploi, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et bien d’autres combats.

Le gouvernement Hollande-Valls a perdu toute légitimité : après avoir fait passer sa loi avec le 49-3, il est au plus bas dans les sondages. La répression est sa seule solution pour tenter d’empêcher les mobilisations sociales et de se maintenir à flots.

Pour celles et ceux qui refusent cette politique, il n’y a qu’une voie : construire le rapport de forces, que les exploitéEs relèvent la tête. La mobilisation aux cotés des « arracheurs de chemises » d’Air France, des salariéEs d’Alstom le 27 septembre, des zadistes de Notre-Dame-des Landes le 8 octobre, le soutien aux Goodyear contre la répression à Amiens le 19 octobre sont nos prochains rendez-vous pour nous rassembler contre toutes les répressions.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024