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Chroniques d’une commune ordinaire (3)

UN CONSEIL PEU ORDINAIRE !

Ce 14 mars, huit personnes dans le public pour un conseil municipal où j’ai surtout retenu les agitations autour des interventions des conseiller-e-s qui font des remarques. Il faut dire que les autres sont sages et silencieus-ses. Seuls le maire et le premier adjoint (Roland Pujol) ont le micro et parlent. Le maire use et abuse des « moi », « je » ...

Je ne vais pas retenir tout ce qui a été décidé lors de ce conseil car les délibérations sont énoncées et s’il n’y a pas de question, on passe au vote. Pas ou peu d’éclaircissements et justement, quand une question est posée c’est « haro sur le questionneur » ,

Je vais donc juste relater ces « dialogues ».

La lutte des places :

La délibération porte sur des demandes de subventions pour l’aménagement de la place de la Cabanette.

Marie-Christine Rivière, élue d’opposition, demande que le projet soit présenté pour savoir sur quoi se prononcer. Réponse du 1er adjoint « oui, on vous présentera cela plus tard quand ce sera prêt. Là, on a juste choisi une équipe qui fera le projet » ...

Le vote a lieu. Dominique Dulot, élu sur la liste du maire mais qui a pris du recul par rapport à cette majorité a voté contre et explique son vote : « Il y a d’autres urgences. La place de la Cabanette est acceptable, alors que la place de la République est en mauvais état et mériterait une rénovation ». Que n’a-t-il pas dit ... voici ce que l’on peut entendre venant du maire, du 1er adjoint et de quelques élus majoritaires qui , là, s’expriment : « M. Dulot, allez au devant des gens, soyez social » « Les conseils ne doivent pas être sur le bla, bla mais sur le fond » « Si c’est pour dire des bêtises, je vais vous faire taire ! Vous n’allez pas faire votre caca nerveux ! » « N’ayez pas la prétention d’être le meilleur ! » « Taisez-vous ! Allez cracher votre venin dans la ville ». Il est même reproché à M. Dulot de défendre la place de la République car il y habite ... le 1er adjoint qui lui reproche ceci habite ... place de la Cabanette !

On la met où, la statue ?

Le maire veut placer une statue en bronze au « rond-point de l’ espéranto ».

Marie-Christine Rivière rappelle que sur ce rond-point un métier à tisser symbolise l’industrie textile qui a fait la richesse de la région et qu’il serait dommage de le supprimer. Matéo Rinaldi, élu, d’opposition, refait l’histoire de ce métier ce qui lui vaut une remarque « Tu vas faire un musée, toi ? » suivi d’autres : « Il faut bousculer les habitudes, ce sera mieux », « Les patrons sont partis ailleurs et nous ont mis dans la merde, on peut tout supprimer », « Le textile, ici, c’est fini ». Marie-Christine Rivière ayant rappelé que la statue était « la femme à la cruche », elle serait mieux sur le « rond-point de l’Entounadou » où existe une fontaine. Le maire admet : « j’ai mis »espéranto« , mais on peut changer ».

Le prix du ralliement :

M. Guy Fontès , troisième adjoint aux travaux et à l’urbanisme, ayant démissionné, il faut élire un nouvel adjoint. Qui est candidat ? M. Claude Dès. Surprise car M. Dès élu sur la liste « Vivancos » n’est pas resté longtemps dans l’opposition et a rejoint la majorité. Il est tellement investi dans la direction municipale que pour tout le monde, il était déjà adjoint !

Légumes :

Au sujet d’un projet de légumerie, Marie-Christine Rivière, a le malheur de dire : « C’est un système industriel », elle n’a pas le temps de s’expliquer, le maire disant « on ne va pas laver les légumes sous la pluie ! » ...

Au sujet de l’eau du Touyre en relation avec le maraîchage, M. Matéo Rinaldi évoquant le forage profond que l’entreprise « Roudière » avait réalisé pour prendre de l’eau propre, une remarque fuse, suivie de rires « on parle d’eau, pas de pétrole ! ».

Maison de santé :

Alors là, je n’ai rien compris, deux lettres ont été remises ( même à une partie du public dont j’étais). Il fallait lire la première, puis la seconde. En fait, j’ai vérifié plus tard, la première avait été écrite après la seconde ... Ce n’était pas la première. Ce qui a suivi n’a été que mépris et insultes contre des professionnels de santé au sujet d’un différend entre eux et la mairie au sujet d’une maison de santé.

En résumé, un conseil « chambre d’enregistrement » où les personnes qui veulent en savoir plus, qui veulent remplir tout simplement leur fonction d’éluE en prennent « plein la gueule ». « Ça s’passe comme ça » parait-il dans les mairies dirigées par le FN, mais pas que là, apparemment...

Jean-Charles Sutra.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024