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Trump et l’accord de Paris  : Plus que jamais, lutter pour la justice climatique !

Le 1er juin, respectant une de ses promesses de campagne (!), Trump a dénoncé l’accord sur le climat conclu à Paris en décembre 2015 lors de la COP21. En conséquence, les États-Unis annulent toutes les mesures décidées en application de cet accord et se retirent du Fonds vert pour le climat.

Climato-négationniste, nationaliste et dangereux... Trump candidat n’avait eu de cesse de dire tout le mal qu’il pensait de l’accord. Élu, il continue. Il dénonce « un complot contre les États-Unis » qui entraînerait selon lui « la perte de 2,7 millions d’emplois », condamnerait « des millions de familles américaines à rester dans la pauvreté ». Le Fonds vert pour le climat, destiné à aider les pays du Sud dans la transition et l’adaptation, serait le moyen de « s’emparer de la richesse des USA pour la redistribuer aux pays en voie de développement »...

Le climat, il s’en moque, mais ce coup d’éclat lui permet de reprendre la main alors qu’il est menacé d’une procédure d’impeachment. Il concrétise ainsi une politique agressive, militariste, impérialiste... Bref ­extrêmement dangereuse.

L’annonce du retrait des États-Unis a déclenché un concert de protestations : celles des militantEs pour le climat (que nous partageons) et aussi toutes celles, intéressées, des promoteurs de l’accord de Paris, gouvernements et entreprises, comme Apple, Facebook et Microsoft qui avaient appelé à rester dans l’accord pour « maintenir leur compétitivité dans le monde »...

Disons-le tout net : la hargne de Trump ne fait pas de l’accord de Paris un accord efficace pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences dramatiques, en particulier pour les populations les plus pauvres.

Défendre l’accord de Paris ? Non merci !

Oui, l’accord acte un objectif : « rester bien au-dessous de 2°C d’augmentation de la température moyenne de la Terre, et chercher à ne pas dépasser 1,5°C ». Et oui, remettre en cause cet objectif est une fuite en avant grave et inquiétante qui ne saurait être minimisée.

Mais il y a loin de l’objectif aux mesures concrètes et, rappelons-le, cet accord n’impose pas de contrainte. La somme des engagements des différents pays sur leurs contributions nationales (INDC) à la réduction des émissions de gaz à effet de serre est loin du compte et conduit à un réchauffement de plus de 3°C d’ici 2100. Un réchauffement qui rendrait la fonte des glaces polaires plus rapide et brutale, la montée des eaux plus forte, et les sécheresses plus meurtrières.

Alors, quand les gouvernants, de Macron à Xi Jinping, le président chinois, s’engagent à « défendre » l’accord de Paris... il y a de quoi s’alarmer !

Aux gouvernements qui se drapent dans l’accord de Paris, à commencer par Macron qui fait le coup (médiatique) du « Make our planet great again », nous devons imposer une augmentation radicale des objectifs de réduction des émissions pour atteindre l’objectif des 1,5°C : la sortie des énergies fossiles et du nucléaire, 100 % d’énergies renouvelables dans un service public décentralisé, une agriculture paysanne écologique, des transports collectifs publics et gratuits et la réduction drastique du transport des marchandises, l’abandon des grands projets inutiles et destructeurs comme celui de Notre-Dame-des-Landes...

La défense du climat ne peut passer que par la lutte des mouvements sociaux et leur convergence, la construction d’un mouvement international puissant pour imposer la justice sociale et climatique.

Commission nationale écologie

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024