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Le leader de l’extrême-droite italienne sur la politique migratoire : « Macron est en train de faire en partie ce que je compte faire »

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A la suite d’élections qui ont signé un succès historique de l’extrême-droite en Italie, le leader de la Lega Norte, Matteo Salvini, a affirmé hier devant la caméra de France 3, revendiquer la politique migratoire de Macron. Il faut dire qu’il y a de quoi.

Pablo Morao
Une telle remarque aurait probablement encore surpris il y a quelques mois, quand, auréolé de sa victoire face à Marine Le Pen, Macron était encore perçu par une partie de l’opinion publique comme un candidat progressiste. Si l’ancien banquier ne cachait pas sa volonté de réformer ou de supprimer tout ce que le pays comptait d’acquis du mouvement ouvrier, il se faisait plus discret sur la question migratoire.

En janvier 2017, quelques semaines après les attentats de Berlin, Macron allait jusqu’à écrire dans une tribune au Monde en janvier 2017 : « la chancelière Merkel et la société allemande dans son ensemble ont été à la hauteur de nos valeurs communes ; elles ont sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse, en les logeant, en les formant ». Le tournant opéré sur la question migratoire depuis est éloquent.

De la circulaire Collomb, permettant à la police d’aller effectuer des contrôles dans les centres d’hébergement, à la circulaire de l’ARS-PACA, invitant le personnel des hôpitaux psychiatriques à collaborer pour expulser les sans-papiers, Emmanuel Macron et son gouvernement ont rapidement affiché une ligne dure en matière migratoire. Une ligne qui a pu être soutenue par des membres du Front National, comme Louis Aliot, qui défendait la circulaire Collomb sur BFM TV en décembre dernier.

Depuis, la loi asile-immigration est venue confirmer qu’il n’y avait rien à attendre de l’ultra-libéralisme souriant d’Emmanuel Macron. Visant à réduire drastiquement le droit d’asile sous prétexte de le rendre effectif, ce projet a été unanimement reconnu comme plus dur que les précédentes lois votées de Pasqua à Sarkozy. Dans ces conditions, qu’un leader d’une extrême-droite puisse se reconnaître dans la politique du président n’a plus rien de surprenant.

Une politique d’extrême-droite qui n’est d’ailleurs pas sans créer des remous dans la majorité présidentielle. Détruisant les droits des travailleurs d’une main, frappant sur les migrants de l’autre, le gouvernement s’aliène progressivement la majorité de la population. Dans un tel contexte, l’attente d’une mobilisation capable de stopper les attaques du gouvernement se fait chaque jour plus pressante.

Photo : Libero Quotidiano

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024