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MigrantEs  : à Rennes, à Nantes, toujours la lutte !

Comme dans de nombreuses villes aux quatre coins du pays, les actions de solidarité avec les migrantEs se sont multipliées ces dernières semaines à Rennes et à Nantes.

À Rennes, rentrée précoce sur le front de la solidarité : dès le 20 août, un rassemblement avait lieu pour protester contre la mise à la rue de dizaines de familles de migrantEs, dont certaines avaient été hébergées en 2016 par nos soins au squat de la Poterie, puis prises en charge par la préfecture ou la mairie.

Actions et occupations en chaîne

Le 12 septembre, avec le Collectif de soutien aux personnes sans papiers (CSP), nous occupons le Centre régional d’information jeunesse (CRIJ), avec 4 familles à la rue (11 enfants). Dans la soirée, le préfet décide de faire évacuer un campement dans un parc. Les migrantEs laissés sur le trottoir rejoignent l’occupation, et voilà donc près de 60 personnes au CRIJ ! Le lendemain, la mairie décide d’ouvrir un gymnase, mais seulement pour les familles avec enfants. En assemblée générale, avec une centaine de personnes, les associations (CSP, Un toit c’est un droit) et l’interorgas, nous refusons le tri des migrantEs, alors nous restons au CRIJ… De nouvelles familles arrivent, que la mairie refuse dans un premier temps, avant, face à notre détermination, d’accepter de les prendre au gymnase.

Le samedi, journée du patrimoine, nous quittons le CRIJ et manifestons sur plusieurs sites rennais, ouverts à la visite – mais pas à nous ! – et terminons notre périple par la cathédrale, d’où nous sommes virés par la police ! Heureusement, la solidarité active de la FSU nous permet de passer un week-end en sécurité dans ses locaux.

Dès le lundi, nouvelle occupation – le Théâtre national de Bretagne (TNB), à l’occasion de la projection du film Libre – qui nous accueille pour trois jours. Nous obtenons encore la prise en charge des nouvelles familles par la mairie et, pour la première fois, la préfecture accepte de prendre en charge 5 demandeurEs d’asile. À l’heure où ces lignes sont écrites, nous restons mobiliséEs avec la douzaine de célibataires qui occupent actuellement la Maison de la consommation et de l’environnement (MCE)…

La lutte paye

En dix jours, c’est ainsi l’hébergement de plusieurs dizaines de personnes que nous avons obtenu, dont un grand nombre de demandeurEs d’asile – que l’État a l’obligation légale de loger, mais la préfecture rechigne et invente de nouveaux critères (seuls les demandeurEs d’asile en première instance sont acceptés) – et toutes les familles avec enfants – que la mairie s’est engagée à ne jamais laisser à la rue. Il est clair que la mobilisation, impulsée par le CSP de Rennes, à laquelle participent nombre de militantEs et d’organisations dont le NPA, a été un puissant accélérateur : la lutte paye !

À Nantes, c’est le tribunal administratif qui ordonne la prise en charge des 698 migrantEs contraintEs de survivre depuis plusieurs semaines dans un campement de fortune, en pleine ville – ironie mordante de l’histoire, juste en face du mémorial de la traite négrière. Le tribunal administratif demande à l’État de remplir ses obligations d’accueil des demandeurEs d’asile, et à la mairie de mettre à disposition des gymnases pour assurer leur accueil temporaire…

À Rennes comme à Nantes, la conclusion est qu’il faudra bien en venir à la liberté de circulation et d’installation, seule solution réaliste pour en finir avec le danger mortel des passages clandestins et l’obligation faite aux migrantEs de vivre dans des conditions indignes !

Correspondant

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024