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RESEAUX SOCIAUX : LA HAINE, BONNE POUR LE PROFIT !

« Facebook, moteur de haine » est un intéressant article de Julien Moschetti dans « La chronique d’Amnesty International » d’octobre 2018. Il concerne le Nyanmar ( Birmanie), mais peut s’appliquer à tous les pays.
L’auteur montre comment les réseaux sociaux propagent les discours de haine contre les Rohingyas ( minorité musulmane persécutée). Les utilisateurs de « Facebook » en Birmanie sont passés de 2 millions en 2014 à 30 millions aujourd’hui ( soit 50% de la population), grâce aux cartes SIM passées à 1 €. Le gouvernement birman communiquant surtout par ce biais en utilisant un maximum d’infox ( mensonges).
De façon générale, les messages de haine passent alors que les messages pacifistes sont censurés.

L’Intelligence Artificielle (IA) avant l’être humain.

Fabrice Epelboin, enseignant à Science Po et spécialiste des réseaux sociaux explique : « La décision de supprimer un contenu ou de désactiver un compte est prise soit par des algorithmes d’ IA soit par des êtres humains qui travaillent dans des » call centers« eux-mêmes vraisemblablement assistés par une IA ».

La haine crée le profit.

Un article du « New York Times » a démontré que les contenus les plus partisans sont les plus « partagés ».
Fabrice Epelboin toujours : « Facebook est une machine à conflits ». « La haine et l’agressivité génèrent de l’engagement, c’est à dire de l’interaction, des échanges, du temps passé sur la plateforme, donc des revenus publicitaires. Les algorithmes qui gèrent les flux d’informations sur Facebook vont avoir tendance à optimiser la visibilité des contenus qui alimentent la haine et les conflits car ils rapportent de l’argent ». « La colère est le carburant de Facebook ».
Roger McNamee dans un documentaire anglais affirme également : « Les extrémistes peuvent »provoquer« à eux-seuls des milliers de personnes. Voilà pourquoi Facebook est avide de contenus extrêmes : pour que les gens regardent le plus possible de publicités ».
Enfin, pour Kyaw Win, directeur de l’ONG Burma Human Rights Network ( BHRN) : « Facebook fait le calcul suivant : si nous employons plus de personnes (comme modérateurs), notre qualité de services sera meilleure, mais nous ferons moins de profits ...Donc laissons les personnes risquer leur vie pour garder nos marges. C’est un comportement indécent et cynique ».
C’est le moins que l’on puisse dire ...

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024