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Motion climat du NPA

Crédit Photo : Photothèque Rouge / Milo
Lors de son dernier Conseil politique national, le NPA a adopté une motion pour se mettre en ordre de bataille en vue la prochaine Conférence sur le climat qui aura lieu à Paris fin novembre.
Le but n’est pas ici de revenir sur les enjeux de la mobilisation et sur le contenu de ce que nous défendons, les axes programmatiques que nous souhaitons mettre en avant ayant été cadrés par une motion lors du dernier congrès, mais de donner les éléments précis sur la mobilisation elle-même et d’avancer sur l’implication du NPA et de ses militantEs.

Les cadres de mobilisation

À moins de 10 mois du sommet climat (COP21 [1]) qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2015 au Bourget différents cadres de mobilisation se mettent en place.

Le cadre le plus large est celui de la Coalition Climat 21. Il a été rendu possible par « la dynamique collective créée à l’occasion du retrait massif de mouvements sociaux et d’organisations de la société civile de la conférence climatique internationale (COP19) de Varsovie », qui aboutit à l’accord sur « la nécessité de renforcer un mouvement citoyen et populaire (…) d’ici la COP21 et au-delà ». Il réunit désormais des organisations qui participaient aux négociations (Réseau Action Climat) et des courants plus radicaux qui situaient leur action en dehors (Climat Justice Network). C’est donc un cadre extrêmement large où se retrouvent les organisations syndicales (Solidaires, FSU, CGT, CFDT, Confédération Paysanne), les organisations comme ATTAC, Amis de la Terre, FNE, ATD Quart monde, CCFD-Terre solidaire, Marche Mondiale des Femmes, Réseau Sortir Du Nucléaire, les grandes ONG (Oxfam, Greenpeace, WWF…), 350.org, Avaaz et des groupes plus « inhabituels » (Eclaireurs et Eclaireuses Unionistes de France, Fédération Luthérienne Mondiale…)

Sa capacité militante est réelle (le week-end de travail des 14-15 février a réuni 300 participantEs, une assistance plutôt jeune et féminisée, mélange de militantEs locaux, d’activistes et de salariéEs des ONG…

Le choix est très clairement de gérer la diversité, d’additionner les forces et les initiatives dans un agenda commun plutôt que de chercher le plus petit dénominateur commun pour mettre tout le monde d’accord. Une série de points très importants y restent ouverts : nucléaire, croissance/décroissance…

Des cadres locaux Coalition Climat 21 se mettent en place (Rouen, Le Havre, Marseille…) avec des configurations à géométrie variable.

Alternatiba. Elle est née à Bayonne en octobre 2014 où elle a réuni 20-30 000 personnes à l’initiative de Bizi. Il s’agit comme son nom l’indique de mettre en avant les alternatives concrètes, souvent locales. Sur la base de ce succès la formule s’est répandue dans de nombreuses villes. Un tour en tandem va parcourir les différentes régions pour arriver à Paris les 26-27 septembre. La coordination européenne des Alternatiba est membre de la coalition. Localement c’est parfois un cadre compliqué, régi par des règles très rigides et parfois une volonté hégémonique.

L’écologie radicale sous le logo « climat social » cherche à réunir différentes composantes (décroissance, écologie sociale, écologie libertaire, écosocialisme) clairement anticapitalistes et écologistes comme le NPA, l’AL, le MOC (très actifs dans Alternatiba), Ensemble !, les Amis de la Terre (aussi présents dans la coalition). Ce réseau propose une série de rencontres thématiques centrées sur la préparation de la mobilisation en vue de la future conférence climat sur l’agriculture, l’aménagement du territoire, le travail, les négociations… Les rendez-vous sont essentiellement parisiens mais un Forum de l’Ecologie Radicale sur l’énergie a eu lieu à Nîmes fin janvier. Certain comme le MOC porte la proposition d’une « grève pour le climat, avec arrêts de travail, réunions et débats dans les entreprises, les services publics, les établissements scolaires, des boycotts de la grande distribution, journée sans achat, actions antipub … » objectif peu en rapport avec les forces qui le propose. Avec des appréciations diverses sur le cadre large de la Coalition est réaffirmée la volonté de se « coordonner avec toutes les autres forces qui préparent actuellement la COP21, dans le respect des diversités d’approche et de tactique, dans le souci d’organiser des actions et débats complémentaires ».

Les échéances

  • 30-31 mai : mille initiatives pour le climat (avant la semaine de négociations intermédiaires de Bonn, le G7 en Bavière, le sommet UE-Amérique Latine à Bruxelles)
  • 26-27 septembre : nouveau week-end d’initiatives dans les différentes villes et régions, à Paris Alternatiba Ile-de-France et arrivée du tour en tandem.
  • La COP21 se tiendra du 30 novembre au 12 décembre au Bourget : le choix de mobiliser plutôt au début ou plutôt à la fin recoupe le débat sur le positionnement par rapport à la COP, schématiquement plutôt peser sur les négociations ou ne rien en attendre et avoir le dernier mot… on s’achemine deux temps forts qui encadreraient la COP : des mobilisations dans les différentes capitales, en régions dont Paris le 28-29 novembre et une manifestation de clôture à Paris le 12 décembre avec des activités et initiatives diverses pendant les 2 semaines (village, forum…)

L’implication du NPA et de ses militantEs

L’enjeu de la mobilisation pour le climat dépasse très largement la nécessaire démonstration de force lors de la clôture de la COP. Il s’agit de construire un véritable mouvement de masse pour « changer le système, pas le climat » bien au-delà de l’échéance de décembre 2015.

Le gouvernement et aussi les villes, les régions… vont chercher à faire de la COP une vaste opération de communication et de « verdissement » alors que les politiques réellement menées dans tous les domaines (agriculture, transports, énergie…) vont à l’encontre de toute réduction des émissions de GES [2]. Cela va créer un « climat » autour de la question du climat qui peut favoriser la mobilisation. L’enjeu est que s’exprime le plus fortement à la fois la volonté d’agir pour le climat et la défiance par rapport au gouvernement et aux négociations.

La possibilité d’une mobilisation de masse semble désormais acquise, c’était le cas à New-York en septembre, puis à Lima en Décembre. Au-delà des divers cadres nationaux des initiatives locales se multiplient (Alternatiba, débats, forums…)

Dans la Coalition comme dans Alternatiba, les partis ne peuvent pas être présents en tant que tels mais rien ne s’oppose à la participation des militantEs politiques qui souhaitent y travailler.

Nous devons donc non seulement avoir une activité et une expression de parti sur la question du climat, participer aux mobilisations de rue… mais aussi militer partout dans nos syndicats, associations, collectifs militants locaux… pour qu’ils s’inscrivent dans la mobilisation.

Trois pistes de travail :

Participer à la construction de la mobilisation dans la jeunesse (facs, lycées). Si les activistes de la Coalition sont jeunes, peu de forces militantes sont effectivement présentes dans la jeunesse. Il y a donc toute la place pour que nos camarades préparent la mobilisation dans la jeunesse, soient à l’initiative de cadres de mobilisation unitaires et s’appuient sur la politisation autour de la question écologique pour avancer nos idées et notre programme.

  • Lier la mobilisation pour le climat aux luttes locales, contre les GPII (qui sont en général fortement émetteurs de gaz à effet de serre), pour le développement des transports publics, leur gratuité…
  • Défendre dans les organisations syndicales la nécessité de prendre en charge la question de la crise climatique et de la lier à la question sociale. Au niveau de l’animation de la Coalition Solidaires et la FSU sont très présents c’est un point d’appui à utiliser. Nous devons travailler sur des propositions de formation syndicale sur la question du climat et sur des propositions revendicatives en particulier à partir d’autres expériences européennes.
  • Faire entendre une écologie anticapitaliste. Comme nous avons commencé à le faire dans certaines villes, nous devons prendre partout des initiatives de débat autour des réponses radicales, anticapitalistes à la crise climatique. Nous organisons des formations ouvertes et des réunions publiques du NPA. Notre université d’été doit faire une large part à cette question. (invitation de Daniel Tanuro par exemple). Cela peut passer aussi par le cadre « climat social » dans lequel nous devons renforcer notre présence à Paris, par des débats organisés avec les forces se réclamant de l’écosocialisme, ou tout autre proposition correspondant aux situations locales.

Matériel NPA

Nous avons déjà des articles réguliers dans notre hebdomadaire (dossier Climat novembre 2014…) mais pour leur donner une plus grande visibilité nous mettons en place une rubrique régulière identifiable (avec un logo…)

Nous devons aussi disposer d’un matériel utilisable toute l’année dans les différentes initiatives :

Des publications articulant articles, 4 pages thématiques (énergie, agriculture, transports, international… ) et brochure
Une affiche
Des autocollants sur différents thèmes (énergie/nucléaire ; agriculture ; transports gratuits…)

Lors du prochain CPN le temps de formation/débat sera consacré à la crise climatique et nos réponses.

Pour le suivi de cette campagne nous mettons en place un groupe de travail associant des camarades de la CNE, du CPN et du CE.

Voir en ligne : http://www.npa2009.org/agir/mobilis...

Notes

[1COP21 : Conference of parties

[2GES : gaz à effet de serre

SPIP 3.2.0 [23778] | Squelette BeeSpip v.

Mis à jour le dimanche 21 avril 2024