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Catastrophe de Lubrizol : expropriation et contrôle ouvrier des entreprises polluantes

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La catastrophe de l’usine Lubrizol de Rouen n’a assurément pas fini de faire parler d’elle. Alors que les habitants ne peuvent toujours pas retourner chez eux et s’inquiètent pour leur santé, les autorités martèlent que l’eau est potable, l’air respirable, les hydrocarbures répandus inoffensifs et que l’incendie provient de l’extérieur de l’usine. Que demande le peuple donc ? En réalité, cet accident, qui est d’ores et déjà à mettre au rang des catastrophes industrielles majeures, pose la question : comment ne plus jamais revivre ça ?

Jean Beide

En finir avec l’illusion des réglementations et la farce des amendes

A chaque catastrophe son lot de « réformes » et de « mesures » censées permettre d’éviter de nouveaux accidents et incidents. L’usine de Rouen, propriété du conglomérat américain Berkshire Hathaway, qui était pourtant classée Seveso, s’est rendue responsable de toute une série de manquements à la sécurité. L’opacité de la conduite des affaires industrielles condamnera toujours les réformes et les mesures qui ne sont, au mieux, que des vœux pieux, au pire de l’esbroufe pure et simple. Les entreprises dangereuses pour la population, les travailleurs et l’environnement doivent fonctionner dans la plus absolue transparence, c’est-à-dire entre les mains et sous le contrôle direct des travailleurs. De même que le secteur bancaire ne sera jamais domestiqué par les dispositifs prudentiels comme les accords de Bâle, l’industrie lourde ne sera jamais placée sous contrôle par des mesures environnementales et de sûreté.

Expropriation sans compensation des capitalistes pollueurs

Lubrizol brûle, Arcelor Mittal rejette ses acides dans l’environnement :

Marseille étouffe sous les fumées des cargos qui décrassent au large leurs moteurs et la classe politique nous somme d’aller nettoyer gratuitement les plages et les cours d’eau le dimanche en famille. Pour que les intérêts de toute la société et de l’environnement prévalent vraiment, il faut exproprier sans rachat ces groupes avides de profits qui n’hésitent pas à mettre la santé publique et la salubrité environnementale dans la balance pour faire davantage de bénéfices. Il y a de quoi les comprendre : ils ne paieront jamais ce qu’ils détruisent vraiment, alors pourquoi faire le moindre effort ? Couverts par les gouvernements, ils échappent systématiquement aux sanctions. C’est la société et les finances publiques qui encaisseront à court, moyen et long termes les coûts socialement exorbitants de cette anarchie productive irresponsable et destructrice.

Commencer ici et maintenant à abolir ce système de production qui ruine nos vies et la planète

Pour répondre à l’urgence climatique et environnementale, il faut se doter de mots d’ordres véritablement à même de surmonter le problème : Nous devons exproprier sans rachat les entreprises polluantes, car la maitrise directe et démocratique, sous le contrôle des travailleurs, du système productif est le seul moyen d’avoir un pouvoir réel sur la production et notre sécurité. Nous devons également ne cultiver aucune illusion sur les capacités d’un éventuel « gouvernement vert » à réformer le capitalisme. Pour cela il faut dénoncer les illusoires mesures des réformateurs qui seront à chaque fois balayées par la coalition du grand patronat qui sait faire alliance pour faire prospérer ses intérêts contre ceux de la société. Pour leur faire peur et les faire plier, nous devons initier sans relâche la mobilisation de tous les travailleurs. Comme les Gilets Jaunes l’ont compris, c’est ici et maintenant que notre victoire peut se construire, par la mobilisation et la grève, seules à même de tenir en respect les capitalistes qui ruinent nos vies et la planète.

crédit photo : Lou Benoist /AFP

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024