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Droit de retrait à la SNCF : un mouvement qui fait tache d’huile

Crédit Photo : DR

Suite à un accident survenu sur le réseau Est le 16 octobre, les cheminotEs font valoir leur droit de retrait. Selon la CGT, un accident bien plus grave a été évité de justesse. En effet, la politique de suppression des emplois par la direction de la SNCF amène de plus en plus de trains à partir sans contrôleurEs. Les contrôleurEs ne sont pas seulement sur les trains pour vérifier les titres de transport, ils sont avant tout un maillon essentiel pour la sécurité des circulations. En cas d’accident ou de panne par exemple, ils sont à même d’organiser la « couverture » du train pour le sécuriser vis-à-vis des autres trains en circulation, ou d’informer les voyageurEs, etc.

Par ailleurs, la suppression de personnel dans les gares rend d’autant plus nécessaire la présence des contrôleurEs. La direction prévoit dans le même temps la fin des agents départs dans les gares au mois de décembre ! Le désordre et les dangers vont en être décuplés.

Le droit de retrait des agents s’étend de manière impressionnante.

Une AG interservices a eu lieu à Saint-Lazare. À Lyon, une centaine d’agents ont déposé le sac. À Nice, plus aucun TER ne roule et la gare est fermée au public. À Toulouse, Marseille, Rodez aucun train ne circule. À Angers, 10 trains sur 11 sont supprimés, à Tardes ou dans le Languedoc-Roussillon, plus grand-chose ne circule.

Les équipes de la CGT et de Sud Rail sont globalement très mobilisées pour relayer l’appel aux salariéEs à faire valoir leur droit de retrait afin d’obtenir des mesures de sécurité rapides.

Le directeur de SNCF TER est forcé d’annoncer une concertation nationale dès ce vendredi après-midi en raison de l’ampleur de la mobilisation. En effet, cet accident est la goutte d’eau dans une situation insupportable, qui met aussi bien les voyageurEs que les cheminotEs dans des situations où la sécurité n’est plus assurée.

En se battant pour des embauches, les cheminotEs se battent pour le maintien d’un service public ferroviaire ou la sécurité passe avant les objectifs de rentabilité ou de productivité, qui sont la seule obsession de la direction de la SNCF dans la perspective de l’éclatement de l’entreprise avec la libéralisation du secteur.

Cette mobilisation est une excellente nouvelle : malgré les attaques dont ils et elles ont été victimes, notamment avec le pacte ferroviaire de 2018, les cheminotEs restent fortement mobilisés.

C’est un avertissement à la direction de la SNCF et un avant-goût de la grève illimitée à partir du 5 décembre !

CorrespondantE

P.-S.

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Mis à jour le dimanche 21 avril 2024