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Régularisation des travailleurEs sans papiers : seul le combat paiera !

Crédit Photo Photothèque Rouge / JMB

Les diverses organisations, associations, syndicats et les rares partis politiques qui œuvrent à la régularisation des étrangerEs résidant sur le territoire national sont unanimes : la situation s’est considérablement dégradée, notamment au cours de ces derniers mois.

Premiers de corvée, les travailleurs et travailleuses sans papiers du bâtiment, du nettoyage, du gardiennage, du commerce, de la restauration rapide, de l’aide à la personne « [ont tenu] notre vie sociale et notre économie à bout de bras » comme le faisaient remarquer dans une lettre ouverte au gouvernement, datée du 21 avril 2020 des responsables de la CGT, de la CFDT et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS)1. Des experts de l’ONU, dès le 26 mai 2020, « [alertaient] le monde sur le fait que l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la capacité des migrants à travailler a déjà entraîné une baisse globale des envois de fonds envoyés à leurs familles dans leur pays d’origine »2 et appelaient à un effort des États dans les régularisations.

Malgré les multiples interpellations par les associations, gouvernement et administrations n’ont fait qu’aggraver les conditions de régularisation des travailleurEs sans papiers et des demandeurEs d’asile depuis le début de la crise sanitaire. La Cimade dénonce une augmentation des refus d’octroi du droit d’asile accompagnés d’OQTF (Obligation de quitter le territoire français) et d’IRTF (Interdiction de retour sur le territoire français.)

Il devient quasiment impossible d’obtenir des rendez-vous en préfecture, ce qui équivaut, quand on connaît la complexité et le nombre de pièces à fournir, à un refus préventif. Une enquête semble ouverte pour démasquer un réseau qui, contre espèces sonnantes et trébuchantes, prétend obtenir des rendez-vous. Les organisations syndicales et les collectifs de sans-papiers, qui exigent que les préfectures donnent de véritables rendez-vous, tentent de mettre en état des dossiers entièrement dématérialisés… dont on sait qu’ils ne seront que très rarement examinés !

À l’heure où les médias mainstream ne semblent se passionner que pour la surenchère sécuritaire à laquelle se livrent les différents candidats à la présidentielle, il est plus que temps pour les sans-papiers, les demandeurEs d’asile et les organisations qui les soutiennent de repartir au combat. Il faut imposer une régularisation massive en organisant des grèves dans tous les secteurs d’activités où se trouvent des sans-papiers, comme cela a été le cas à plusieurs reprises par le passé. Le NPA invite tous les militantEs investiEs dans un travail syndical à organiser ou rejoindre ce combat !

1.
Le Monde, 21 avril 2020.
2.
« Covid-19 : les États doivent protéger les droits des migrants », 26 mai 2020, sur news.un.org/fr

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024