« N’est mort que celui qui n’a vécu que pour lui » , cette affirmation de Jan (« flambeau N°2 » avant de s’immoler à Prague contre l’occupation soviétique de la Tchécoslovaquie, après Jan Palach ) correspond très bien à Gérard Bérail , l’ami qui vient de décéder.
Gérard était le lien social, la communication, le partage, l’éducation populaire.
Plein de souvenirs de Gérard, mais certains plus forts que d’autres.
Gérard et la radio. A l’initiative de « Radio Transparence » avec des émissions où le fond comptait plus que le temps. Un moment fort, la conférence et l’interview de Jean-Marc Rouillan sur la prison, ses conditions matérielles difficiles et le travail au service d’entreprises ...
Gérard et les luttes sociales, écologistes, culturelles, politiques donc. Le 1er mai 2013, une marche pour le Chiapas depuis chez Monique et par Roquefixade avec des lectures et des chants animés par le poète Serge Pey et malheureusement un malaise de Gérard, première alerte de son problème cardiaque.
Le 22 novembre 2014, lors de la plantation de l’arbre en hommage à Rémi Fraisse dans le parc de Bouychères à Foix ( notre photo ) où Gérard lut un long et émouvant texte et où il revint souvent se recueillir sur cette jeune victime des violences d’Etat. Cet arbre sera aussi le sien, pour nous.
En 2021, les manifestations contre les lois liberticides de Macron et surtout le 27 février où devant la scène nationale, Gérard lut un poème de Néruda et anima la fin du cortège avec « Salut à toi » de Bérurier Noir :
C’est la bonne image vivante que nous gardons de Gérard.
Nous aimions aussi quand il disait, non pas Front national, mais Front nazional. Et c’est avec cette formule que nous aurons près de nous, Gérard, dans les actions contre les idées d’extrême droite.
Sa malice, son intelligence vont énormément nous manquer.
Danielle et Jean-Charles Sutra.