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De la crise à la révolution ?

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Les manifestants aux Champs Elysées avec ses lumières de Noël, Acte IV des Gilets jaunes, 8 décembre 2018. © Photothèque Rouge /Martin Noda

Hélène Marra

À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, les populations des pays industriels ont été confrontées à une organisation du travail déshumanisante tant du point de vue de son intensité que du point de vue de sa finalité : l’accumulation illimitée du capital.

Ce système arrive à son paroxysme avec le modèle tayloriste fondé sur une organisation hautement hiérarchisée et centralisée du processus de production. Cette évolution est également liée à l’émergence des nouveaux régimes politiques ainsi qu’aux mutations profondes de l’état du monde et des relations internationales marquées par les deux conflits mondiaux, les processus de décolonisation et les phénomènes de la globalisation économique et politique.

Au lendemain des deux grandes guerres, les sociétés ont donc été amenées à questionner leurs mécanismes profonds et à se repenser. La période qui succède à la Deuxième Guerre mondiale a apporté des progrès indéniables dans les conditions de travail et de vie à travers notamment la création de la Sécurité sociale et de la première caisse de retraite.

De par son caractère inédit et sa portée désastreuse en termes de nombre de décès et de mise à l’épreuve des systèmes de santé partout, la pandémie du Covid-19 a été comparée à une guerre. Si le parallèle est certes inapproprié car l’action de l’ennemi tout comme les stratégies de réponse ne sont pas d’ordre militaire, la crise sanitaire que nous vivons actuellement constitue un événement de rupture qui bouscule les pratiques sociales et fait trembler l’édifice de la société capitaliste.

Les imaginaires du monde d’après : entre réforme et révolution

Toutes les grandes crises que nous avons traversées au cours du siècle dernier ont impliqué une réflexion autour du travail et de ses formes possibles d’humanisation et de libération. La période 1948-1969 a également constitué un moment propice pour engranger les transformations du travail et de la société. L’explosion des révoltes en mai 1968 a mis en cause d’une façon radicale le capitalisme, son organisation hiérarchique, l’aliénation et l’absence de liberté et d’autonomie dans le travail.

Alors que le monde est à nouveau secoué par une crise sanitaire inédite, la situation actuelle semble caractérisée par une phase de stagnation et même de recul des progrès arrachés par le mouvement ouvrier au cours du siècle dernier. La question même du sens et du contenu du travail semble avoir été évacuée au profit d’indicateurs de rendement et d’efficacité totalement déconnectés du vécu et des besoins des populations. La planète est envisagée « comme une immense entreprise à laquelle il conviendrait d’appliquer toutes les recettes de la gouvernance par les nombres1 ».

Dans la « société du risque2 » (environnemental, climatique, nucléaire, humanitaire, sanitaire ou terroriste…), le système de gestion et de maîtrise des risques assume toutefois de plus en plus une dimension paradoxale. La contradiction réside dans le décalage entre la conscience du risque et le potentiel d’action des individus à l’intérieur d’un système décisionnel autoritaire, opaque et détaché du vécu des gens.

La crise que nous vivons révèle ainsi l’incapacité du capitalisme à répondre aux désastres que lui-même a provoqués ainsi que la dimension vitale et indispensable de la coopération et des formes de socialisation des ressources. En désavouant la doctrine néolibérale, les principales mesures d’urgence mises en place pour faire face à la crise mobilisent les mécanismes de solidarité de l’après-guerre. L’indemnité de chômage partiel correspond à un salaire socialisé qui est payé par les cotisations sociales et financée conjointement par l’État et l’UNEDIC3 . En contrepartie, l’employeur qui bénéficie de l’allocation d’activité́ partielle, est exonéré des cotisations sociales sur l’indemnité qu’il va reverser au salarié. Ce sont paradoxalement les cotisations sociales nécessaires au financement de l’indemnité et du service public de la santé qui ont été gelées par le gouvernement. Un raisonnement cynique et surréaliste qui ouvre la voie à de nouvelles restrictions budgétaires (5 700 lits d’hôpital ont été fermés pendant le pic de l’épidémie).

Au lendemain du premier confinement, les collectifs et associations qui ont signé la tribune « Plus jamais ça4 » se proposaient de faire de la crise une occasion pour infléchir la politique néolibérale à travers une série de mesures : l’arrêt des activités non indispensables, la réquisition des établissements médicaux privés, la suspension du versement de dividendes par les entreprises et l’utilisation des 750 milliards d’euros de la BCE pour financer les besoins sociaux et écologiques des populations.

En renouant avec le chantier politique autour du travail, d’autres prises de parole, plus intellectuelles, ont abouti à la rédaction de la tribune « Le Manifeste Travail - Démocratiser, Démarchandiser, dépolluer le travail » traduite en plusieurs langues et signée par 7 000 universitaires5 . À l’initiative de Dominique Meda, Isabelle Ferreras, Julie Battilana et d’autres chercheuses en sciences sociales, le manifeste se propose de démocratiser l’entreprise capitaliste en permettant aux employéEs de participer aux prises de décisions et en invitant à sortir de la dualité actionnaires/travailleurs. L’entreprise capitaliste est donc appelée à évoluer pour faire face aux crises multidimensionnelles que nous vivons. Les autrices du manifeste n’expliquent pas la stratégie à adopter pour imposer un tel changement et semblent donc opter pour la voie de la réforme.

Toutes ces initiatives sont bien évidement positives car elles permettent de questionner, bien que souvent sans le nommer, le capitalisme. Toutefois, il serait naïf de croire qu’elles suffiront à infléchir le système. Nous rejoignons donc ici la lecture critique offerte par Frédéric Lordon selon lequel démocratiser le capitalisme est une perspective qui n’a pas une véritable consistance logique6 . La seule façon de démocratiser l’entreprise capitaliste est de l’abolir, son système de subordination du travail au capital étant contraire au principe de l’égalité démocratique. Bien qu’animé par l’esprit du temps7 , le capitalisme ne connait pas de morale, toute son histoire est là pour témoigner que le moment de son renversement ne ressemblera pas à une promenade champêtre ni à un colloque universitaire.

Comment poser alors aujourd’hui la question de la révolution ? Comment penser le contenu politique de notre campagne présidentielle tout en contribuant à œuvrer à un projet de transformation révolutionnaire de la société ?

Cela renvoie à la préoccupation qui animait Léon Trotski en 1938. En évaluant l’impréparation du prolétariat et de l’avant-garde, il envisage un système de revendications transitoires capables de favoriser l’articulation entre les conditions et les aspirations de larges couches du prolétariat et le programme de la révolution socialiste. La principale tâche du programme de transition est dès lors celle de permettre une mobilisation des masses et les faire tendre le plus possible vers le processus révolutionnaire.

Le socialisme c’est la transformation du travail

Le socialisme n’est rien d’autre que l’organisation de l’autonomie de la classe ouvrière, qui à la fois la présuppose et la développe8 . Celle-ci doit bien évidemment passer par la dimension de la lutte politique indispensable pour dépasser les rapports de force imposés par le capitalisme. C’est ce rôle crucial revêtu par la praxis révolutionnaire qui fait dire à Antonio Gramsci que « tout est politique et que la seule philosophie est l’histoire en action, c’est-à-dire la vie elle-même9 ». Ainsi, avoir la liberté économique devrait signifier être libéré de la contrainte exercée par les forces et les rapports économiques. Avoir la liberté politique devrait signifier être libéré de la politique sur laquelle les individus n’ont pas de contrôle effectif. Avoir la liberté intellectuelle devrait signifier qu’il n’y a plus de faiseurs d’« opinion publique » et plus d’opinion publique10 .

Comme dans les contextes des deux guerres mondiales, nous pouvons poser aujourd’hui, avec une intensité et une urgence nouvelles, la critique de la déshumanisation du travail.

Cela revient à libérer le travail mais aussi à le déconstruire et le défaire. Le travail, sous la forme aliénée imposée par le système salarial, a constitué le principal objet de la critique du mouvement ouvrier. Tout en contribuant à en améliorer les conditions, ses conquêtes n’ont pas réussi à le modifier radicalement. Le travail comme nous le connaissons aujourd’hui est donc une forme spécifique de travail qui est l’expression d’une forme historique de domination économique. Il est très important de le rappeler car les activités humaines ne se réduisent pas forcément à la modalité capitaliste de transformation de la nature qui en constitue uniquement une forme dégradée et hautement contaminante. Dans cette perspective, le terme d’« anthropocène11 » pourrait induire en erreur car, en ne faisant pas directement référence au modèle industriel capitaliste, il donne à voir une dangerosité de l’anthropos et des activités humaines en elles-mêmes. Or, ce n’est pas l’être humain en soi qui constitue un danger pour lui-même et pour son écosystème mais la logique de l’accumulation du capital.

La question du travail et de sa libération du joug du capitalisme s’articule donc inévitablement à la question écologique (quoi et comment produire), technologique (comment mettre la technologie au service des besoins humains) et démocratique (comment organiser le travail et la vie en société).

Des propositions transitoires pour faire avancer les luttes

La crise sanitaire constitue un catalyseur des discours et des débats politiques qui vont animer la campagne présidentielle en France. Il faudra donc, en partant de la crise, effectuer à la fois un travail pédagogique et programmatique avec la conscience qu’il ne sera pas possible d’avancer des propositions qui ne sont pas lisibles pour notre camp social. Le contenu politique de notre campagne doit donc partir des besoins matériels et des aspirations qui s’expriment au sein de notre classe. La principale hypothèse travaillée ici est que la campagne peut constituer une occasion pour relancer un débat autour de la libération du travail tout en l’articulant aux revendications écologiques, démocratiques et du droit universel à la santé.

Repenser le travail par la socialisation du salaire

La réduction du temps de travail et son partage entre tous et toutes (voire la mise en place d’« une allocation universelle inconditionnelle12 ») sont des mesures qui permettent de replacer au cœur du débat la question de l’humanisation et de la libération du travail. Notre combat pour transformer le travail doit également s’appuyer sur les luttes contre les formes capitalistes, racistes et patriarcales de répartition et de domination du travail. Les dernières séquences des mobilisations ont vu de nouveaux sujets précarisés et opprimés s’insurger et revendiquer le droit à des meilleures conditions de travail. C’est le cas des femmes de chambre de l’hôtel Ibis ou encore des travailleurs et des travailleuses du nettoyage de l’Université de Jussieu. La crise contribue en effet à rendre visible et fondamental le champ de lutte des travailleuses du care, mettant en avant l’enjeu de la maîtrise collective du procès de travail et la question de la transformation de son organisation et de sa division au sein de l’ensemble de la société13 .

Dans un contexte qui ouvre à de nouvelles restructurations et à l’optimisation du capital, l’interdiction des licenciements peut en outre constituer une accroche intéressante pour libérer le travail des aléas du marché tout en répondant aux aspirations de nombreux travailleurs et travailleuses dont la stabilité du salaire est menacée par la crise. En annulant l’obligation de travail imposée par la misère et les buts extérieurs, la garantie de la continuité du salaire préserve un lien étroit avec le programme de la révolution socialiste. L’impossibilité de licencier fait en effet peser une responsabilité sur les entreprises, les empêche de considérer l’humain et les salaires sous la forme d’une marchandise et dote l’individu d’une dignité et d’un pouvoir de négociation dans le marché du travail. Cette réflexion autour du salaire et de son détachement du travail productif peut s’étendre à d’autres positions et catégories sociales. La promotion du salaire étudiant est en ce sens une façon pour réfléchir à la redéfinition des frontières du travail à travers la rémunération du travail intellectuel et reproductif. Dans les Grundisse14 , nous retrouvons en effet une autre acception du travail : le travail abstrait et vivant lié à l’idée d’un travail collectif. Tout un ensemble d’activités – communication, formation, observation, échanges, éducation et expériences de vie – sont utilisées dans le cadre du travail tout en n’étant pas directement rémunérées. Elles contribuent toutefois largement à déterminer la production de la valeur surtout en garantissant la production et la reproduction des biens. Les grèves féministes ou les grèves étudiantes ainsi que les récentes mobilisations des travailleurs des plateformes sont en ce sens essentielles pour clarifier la distinction entre le travail (rémunéré, gratuit, reproductif, intellectuel, invisible, en miettes) et l’emploi tout en réclamant en même temps l’élargissement des droits.

Repenser le travail par l’écologie

L’interdiction des licenciements doit être accompagnée par des investissements massifs dans la reconversion écologique des activités et des emplois en baissant la charge et le temps de travail de chacun et en l’orientant vers les activités définies collectivement comme indispensables. Repenser le travail par l’écologie signifie donc envisager une organisation démocratique de la société capable de mettre fin aux activités polluantes sans pour autant priver les travailleurs de leur salaire. La reconversion s’appuie sur les investissements dans la recherche qui doit être financée d’une façon pérenne et équitable entre les différents établissements et unités de recherche. Une écologie politique radicale doit donc remettre au centre du débat la question de la planification démocratique afin de soustraire la décision aux principes de rentabilité du marché.

Revendiquer la justice fiscale

Il est urgent de revendiquer en outre l’expropriation des banques et des systèmes de crédit et d’envisager un autre modèle de fiscalité : rétablissement de l’ISF, lutte contre l’évasion, les paradis fiscaux et les pratiques d’optimisation fiscale (en priorité les GAFAM) et actualisation du débat autour de la taxe Tobin sur les transactions financières. Ces mesures prennent tout leur sens dans un cadre programmatique où on se donne les moyens de contrôler l’ensemble des mouvements des capitaux et de socialiser le système bancaire. La crise financière de 2008 aurait dû sonner l’alarme. Malgré les mobilisations intenses qui l’ont suivie, le mot d’ordre des organisations internationales fut celui de « passer à la vitesse supérieure15 » en intensifiant les réformes néolibérales et en réduisant les budgets publics notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Revendiquer un droit universel à la santé

L’hôpital en souffrance peut devenir un cadre de travail idéal pour élaborer une critique du modèle capitaliste et entrevoir une issue. La pression psychologique, la pénurie d’effectifs et de moyens et le modèle managérial fondé sur le contrôle de la productivité sont devenus le modus operandi dans l’ensemble des services publics. Ce système s’impose à nous en dépit des innombrables démonstrations de son absurdité et de sa dangerosité et malgré les signaux d’alarme lancés par les travailleurs. Lors de l’explosion de la pandémie, il a été avant tout l’auto-organisation du personnel soignant à travers la prise en main de son outil de travail et la recherche collective de solutions adaptées à permettre à la structure sanitaire de tenir.

Notre campagne pourrait défendre une véritable politique de santé publique en demandant le financement prioritaire de l’hôpital public à travers des embauches massives dans les hôpitaux, la revalorisation des salaires du personnel soignant et la hausse du SMIC.

Nous devons en outre lutter pour obtenir le moratoire des brevets sur les vaccins afin d’en garantir l’accès à la population mondiale. Des terres communes aux algorithmes, l’histoire du capitalisme est l’histoire d’un vol légalisé. La levée des brevets nous permet de poser la question centrale autour des frontières entre ce qui devrait et ce qui ne devrait pas faire partie de l’économie de marché. La connaissance scientifique ne peut en aucun cas constituer un bien privatisable. Autrement dit, poser la question de la levée des brevets sur les vaccins signifie déclarer clairement que la santé n’est pas une marchandise. Fruit de l’intelligence collective et de la coopération sociale, le savoir scientifique doit être soustrait d’urgence au contrôle du capital pour pouvoir être géré directement par les populations comme étant un bien commun inaliénable. Par sa nature, le savoir constitue un bien immatériel impérissable, c’est-à-dire que son usage extensif produit des externalités positives sans impliquer son dépérissement. Les brevets sur les vaccins constituent donc un moyen pour le capital de privatiser l’inappropriable et d’imposer la loi de la production de la valeur sur un bien reproductible à bas coût à l’infini et donc universellement accessible.

La levée des brevets ne constitue pas en soi une révolution mais elle représente une revendication permettant d’opposer, bien que d’une façon ponctuelle, « le principe du commun » au droit de propriété16 . Elle permet en outre de contrer les intérêts du lobby pharmaceutique et de dévoiler la complicité des États européens dans la protection de leurs profits. Le pouvoir illimité de Big Pharma est d’ailleurs l’une des préoccupations qui traversent les manifestations récentes contre le pass sanitaire et, pour lesquelles le cri de « liberté » pourrait progressivement s’orienter vers son contenu substantiel, c’est-à-dire celui d’une liberté qui permet à tout un chacun d’être libre en vertu de son statut d’égal.

Refaire la démocratie

Les revendications démocratiques sont également au cœur des préoccupations de l’ensemble des mouvements sociaux contemporains dans lesquels elles s’articulent aux revendications de justice sociale. La question démocratique doit être posée en amont et en aval du processus révolutionnaire car elle encourage la constitution et l’élaboration de formes multiples de contre-pouvoir. Ici le chantier contemporain est très vaste et s’étend des Zad au répertoire des occupations de l’espace public en passant par les blocages des transports et des flux de marchandises et les nouvelles appropriations de l’outil de l’assemblée. L’une des expériences les plus intéressantes en ce sens est certainement celle des Gilets jaunes dont la richesse du répertoire de lutte et la rapidité du processus de politisation révèlent au grand jour les capacités d’auto-organisation et de prise en charge des questions matérielles, démocratiques et sociales de la part des exploitéEs et des oppriméEs. Parmi les expériences démocratiques du mouvement, on peut sans doute mentionner l’« Assemblée des assemblées » (ADA) ayant réussi à coordonner des centaines de groupes de Gilets jaunes, selon une logique de démocratie directe : l’élection, par des assemblées locales, de délégués qui se réunissent pendant deux ou trois jours pour dresser le bilan et les perspectives de la mobilisation17 . Une partie des Gilets jaunes se déclarent, à l’issue de cette expérience, comme anticapitalistes.

Inclassables, les Gilets jaunes se constituent tout de même en classe au sens de « classe mobilisée18 » qui porte une parole19 sur elle-même et essaie de fabriquer une culture politique. Le recours au vocabulaire de 1789, la façon dont ils/elles retournent les registres de l’ordre républicain contre le pouvoir de Macron, renvoient précisément à cette démarche de faire « classe », en combinant passé et présent et en imposant une rupture de l’ordre des choses.

« Peut-être l’heure est-elle venue de rendre les révolutions à leur pluralité et de les débarrasser de l’encombrante majuscule ; de démêler les temporalités désaccordées pour penser les contretemps de la grande métamorphose annoncée. La révolution permanente est à la fois acte politique et processus social, événement et histoire, rupture et continuité20 . »

1
A. Supio (2020), La gouvernance par les nombres, Arthème Fayard/Pluriel, Introduction.
2
U. Beck (2008), La société du risque, Flammarion.
3
Les recettes de l’UNEDIC (l’organisme gestionnaire du régime d’assurance chômage) proviennent à la fois des cotisations sociales, et donc du salaire socialisé des travailleurs (63% des recettes de l’UNEDIC), et de la CSG qui est un impôt directement prélevé sur le salaire des travailleurs (37% des recettes de l’UNEDIC). Quant à l’État, ses recettes proviennent également des différents impôts, payés en grande partie par les travailleurs. Voir à ce propos http://www.sud-travail-a…
4
La tribune est consultable ici : https://plus-jamais.org/…
5
Consuler le projet ici : https://democratizingwor…
6
F. Lordon (2021), Figures du communisme, La Fabrique.
7
Max Weber (1904-1905), L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Paris, Librairie Plon, 1964, p.26-32, version numérisée sur « Les classiques des sciences sociales ».
8
J. Amair et al. (2007), Socialisme ou barbarie, Anthologie, Graphéco au Mans, édité par l’association Acratie, p. 168.
9
A. Gramsci, Cahiers de prison, Cahier 7, §35, p. 202, Gallimard.
10
H. Marcuse (1968), L’homme unidimensionnel, Minuit, p. 30.
11
Proposé au tournant des années 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen, l’anthropocène désigne une nouvelle époque géologique, encore informelle, faisant suite à l’holocène et étant marquée par l’impact des activités humaines sur le climat.
12
A. Gorz, Misères du présent, richesse du possible, Paris, Galilée, 1997, p. 149.
13
A. Cukier, (2021). « Démocratiser, émanciper, libérer le travail : enjeux politiques en Europe occidentale, du XIXe au XXIe siècle ». Mouvements, 106, 18-26.
14
K. Marx, Manuscrits de 1857-1858 dits Grundisse, réimpression 2018.
15
OCDE, Réformes économiques : Objectif Croissance 2010, Pier Carlo Padoan, OCDE, mars 2010.
16
P. Dardot et C. Laval (2015), Commun, Essai sur la Révolution au XXIe siècle, La Découverte. P 231-283.
17
Q. Ravelli et al. « Le Gilet et le Marteau. L’Assemblée des assemblées organise l’aile gauche des ronds-points », Mouvements, vol. 101, n°1, 2020, pp. 13-24.
18
Voir la discussion de Daniel Bensaïd autour du concept bourdiesien de « classe mobilisée » in D. Bensaïd, (2000), Le sourire du spectre, Michalon.
19
Samuel Hayat parle d’une « classe parlée qui reprend la parole sur elle-même ». Olivier Fillieule, Samuel Hayat et Sylvie Monchatre, « Trois regards sur le mouvement des Gilets jaunes », La nouvelle revue du travail En ligne, 17 | 2020.
20
D. Bensaïd, op. cit. p. 230-231.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024