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Contre Macron et le capitalisme Total, notre 49.3, c’est la mobilisation générale !

Queues devant les stations-service, ministres et personnalités politiques aux déclarations hostiles, médias aux ordres totalement en furie… La grève des raffineurs a lancé un important affrontement avec le pouvoir macroniste et les capitalistes qu’il sert. Avec, au cœur de la cible, la multinationale TotalEnergies, qui exploite ses salariéEs et les consommateurs autant qu’elle contribue à ruiner la planète. Tout le symbole du monde de Macron dont on ne veut plus.

En bon président hostile au monde du travail, Sarkozy déclarait il y une quinzaine d’années : « Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit ». Macron et ses lieutenants seraient bien à la peine de nous ressortir aujourd’hui cette litanie méprisante et mensongère. Mais si la lutte des raffineurs gêne de fait la vie quotidienne de millions de personnes, la colère se tourne majoritairement contre les vrais responsables de la situation : les multinationales aux profits faramineux et les politiques qui veulent se montrer forts avec celles et ceux qu’ils pensent faibles — notre camp social — et faibles avec les forts…

La méthode autoritaire, le bras armé de l’ultra-libéralisme de la macronie

« Je suis au côté de tous nos compatriotes qui galèrent et qui en ont assez de cette situation », nous a dit Macron ce lundi. Mais, alors que le pouvoir d’achat dévisse depuis plusieurs mois, qu’a-t-il dit ou fait pour que Total partage les 18,8 milliards de profits au premier semestre 2022 (avec à sa tête un PDG qui s’augmente de 52 %) ? Macron et ses amis préfèrent menacer les salariéEs des raffineries qui se battent pour un rattrapage conséquent des salaires face à l’explosion des prix. Ainsi le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, prétend « libérer les dépôts de carburants et les raffineries » et juge la grève et les blocages « inacceptables » et « illégitimes »…

Et de la parole aux actes, ce pouvoir confirme sa méthode autoritaire, le bras armé de son ultra-libéralisme. Contre la grève des raffineurs, il a procédé à des réquisitions chez Total et Exxon (Esso). Une atteinte au droit de grève… déjà utilisée en 2010 par Sarkozy contre les grévistes de ce même secteur, et à l’époque largement critiquée y compris par l’Organisation internationale du travail (OIT)… À l’Assemblée nationale, cette majorité minoritaire a annoncé sa volonté de faire passer en force son budget antisocial, en utilisant le 49.3 pour s’asseoir sur des institutions déjà bien peu démocratiques.

Et maintenant, on continue !

Dans ce contexte, la manifestation nationale du dimanche 16 octobre « contre la vie chère et l’inaction climatique » a été une étape importante après une première journée de grève interprofessionnelle le 29 septembre. Réunissant des dizaines de milliers de manifestantEs à Paris et un large panel d’organisations de la gauche sociale et politique, cette marche a constitué un encouragement important pour les travailleurEs des raffineries mais aussi pour tous les salariéEs de secteurs en lutte, que ce soit dans les centrales nucléaires (11 centrales touchées par la grève mardi), dans les grandes enseignes du commerce, dans l’automobile, etc.

Les réquisitions mises en œuvre par ce gouvernement ont véritablement mis le feu aux poudres. Appelée par la CGT, Solidaires, FO et la FSU, la journée de grève interprofessionnelle de ce mardi 18 octobre a été marquée par 150 manifestations et différents secteurs mobilisés, dans l’éducation, l’énergie ou les transports (pour ne citer que ceux-là). Au-delà de la solidarité nécessaire avec les raffineurs à la pointe de cette mobilisation, l’enjeu de cette journée était bien de rassembler dans la lutte le maximum de salariéEs prêts à se battre pour le partage des richesses : des augmentations importantes de salaire et l’indexation des revenus sur les prix. Continuer la mobilisation, créer les conditions permettant de construire un mouvement de grève générale réunissant les travailleurEs du public comme du privé, voilà ce qui est posé pour ces prochains jours, ces prochaines semaines. Avec, dans ce cadre, la nécessaire extension de la mobilisation à de nouveaux secteurs, dans les transports en particulier. De ce point de vue, la reconduction de la grève décidée mardi dans différentes AG cheminotes montre la voie et exige tout notre soutien. Battre le fer tant qu’il est chaud, se réunir partout pour discuter et décider des suites est un impératif pour pousser notre avantage.

La fragilité dont fait preuve ce pouvoir doit également nous servir à avancer des perspectives sur le terrain politique. Dans la suite de la marche de dimanche, il y a urgence à sortir du train-train, à débattre et à regrouper les forces militantes, à commencer par celles et ceux qui défendent la transformation révolutionnaire de cette société ou qui voient LFI comme une rupture salutaire avec la vieille gauche de gouvernement. Une gauche de combat, liée aux mobilisations, utile pour la lutte des classes et pour la rupture avec le capitalisme : c’est une nécessité pour notre camp social.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024