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CAC40 : le véritable bilan annuel édition 2022

Superprofits, climat, fiscalité, dividendes, emploi, salaires, enjeux sociétaux, relations avec les dirigeants politiques : l’édition 2022 de CAC40 : le véritable bilan annuel, qui paraît ce lundi 14 novembre, propose une radiographie, chiffres à l’appui, des grandes entreprises françaises et de leur rôle dans la France et le monde d’aujourd’hui.

L’édition 2022 de CAC40 : le véritable bilan annuel, publiée ce lundi 14 novembre, compile et analyse les données publiquement disponibles sur le comportement des grands entreprises françaises en matière financière, fiscale, écologique, sociale et politique.

Cette contient aussi une enquête inédite sur la composition des conseils d’administration du CAC40. Cette analyse permet de prendre la mesure des liens étroits entre les grandes entreprises françaises, qui explique leur forte solidarité ainsi que leur alignement sur les mêmes pratiques en matière de dividendes, de rémunérations patronales, de fiscalité ou de climat.
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Au final, l’édition 2022 de CAC40 : le véritable bilan annuel interroge les liens de plus en plus ambivalents ou conflictuels entre « le CAC40 » et « la France ».

Les principaux chiffres à retenir

Le CAC40 a battu des records de profits en 2021 (157 milliards €) et au premier semestre 2022 (72,8 milliards), du fait d’une augmentation de l’activité mais surtout de leur profitabilité.
Le CAC40 a versé des dividendes record sur les profits 2021 (57,5 milliards) et battu en 2021 un record de rachats d’actions (22,4 milliards €). Les principaux bénéficiaires sont comme d’habitude le groupe Arnault (2,4 milliards d’euros de dividendes sur les profits 2021) et BlackRock (plus de 2 milliards d’euros). Les rachats d’actions et les dividendes sont partis sur la même lancée en 2022.
Le taux effectif d’imposition du CAC40 a nettement diminué entre 2020 et 2021, passant de 37,6 à 25,4 %. 14,3% en moyenne de filiales du CAC40 sont localisées dans des pays considérés comme des paradis fiscaux.
Avec 6,6 millions de rémunération moyenne en 2021, les patrons du CAC40 ont bénéficié d’une augmentation de 52% par rapport à 2020 et de 26% par rapport à 2019. Un nombre petit mais croissant de patrons du CAC affichent désormais des rémunérations dépassant allègrement les 10 millions d’euros.
Comme les salaires ne suivent pas, les groupes du CAC40 sont de plus en plus inégalitaires. Le ratio entre rémunération patronale moyenne et dépenses moyennes par salarié était de 108 en 2018, de 117 en 2019, de 115 en 2020. En 2021, il est de 139. La palme dans ce domaine revient au groupe Teleperformance où ce ratio est de 1706.
Les émissions de CO2 du CAC40 augmentent légèrement en 2021 par rapport à 2020, après une chute entre 2020 et 2019 en raison de la pandémie. Cette chute met en lumière l’importance des émissions du secteur aérien. Plusieurs groupes parmi les plus gros pollueurs du CAC40 ont cependant continué à augmenter leurs émissions malgré le Covid. Beaucoup de groupes de CAC40 ne sont toujours pas transparents sur l’ensemble de leurs émissions, notamment dans le secteur bancaire.
Le CAC40 employait environ 5 millions de salariés et de salariées directs fin 2021, porté par l’explosion des effectifs de groupes de services fortement délocalisés comme Teleperformance et Capgemini. Les piliers du CAC40 continuent à réduire leurs effectifs, notamment en France : Carrefour, Sanofi, Orange, Renault, BNP Paribas, Société générale, etc.
La place des femmes dans les instances dirigeantes du CAC40 progresse très lentement. Début 2022, il y avait 3 femmes sur les 68 DG, PDG et présidents de conseil d’administration. Elles sont aujourd’hui 5. Les femmes représentent aujourd’hui le quart des comités de direction, deux fois plus qu’en 2018 - mais de manière disproportionnée en charge de sujets comme la communication, les RH ou la RSE.
Directement ou indirectement, les pouvoirs publics français sont présents au capital de près de la moitié du CAC40, mais la différence entre actionnariat public et actionnariat privé apparaît de moins en moins évidente.
À quelques exceptions près (les nouveaux venus Teleperformance et Eurofins), la plupart des groupes du CAC40 ont de nombreuses connexions entre eux à travers leurs administrateurs et dirigeants, jusqu’à 19 liens pour Danone et 18 pour TotalEnergies et Orange.
Les trois premières capitalisations du CAC40 sont désormais des groupes liés au secteur du luxe : LVMH, L’Oréal et Hermès. Ils sont suivis par TotalEnergies et Sanofi. Ces 5 groupes représentent près de la moitié de la capitalisation du CAC40 dans son ensemble.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024