Crédit Photo : En 2014 déjà. DR
Enfin ! On l’attendait comme mesure immédiate de la victoire de Syriza¸ ça a pris du temps, mais ça y est, justice a été rétablie : les 595 nettoyeuses licenciées par le précédent gouvernement aux ordres de la troïka - licenciées comme bien d’autres fonctionnaires - viennent de retrouver leur poste, dans le cadre d’une loi plus vaste du ministre Katrougalos venu fêter cette véritable victoire avec des centaines de militantEs de toute la gauche solidaire du combat de ces travailleuses.Car il s’agit d’une splendide victoire : chassées de leur travail du jour au lendemain, ces femmes ont refusé leur licenciement et pendant un an et demi, se sont battues en campant jour et nuit devant le ministère, devenant un des symboles de la résistance ouvrière aux mesures de misère de l’UE et du FMI.
Elles-mêmes expliquent qu’elles ont découvert énormément au cours de cette incroyable lutte, lors de laquelle elles ont été à plusieurs reprises durement frappées par les forces d’insécurité : « Nettoyez la rue ! » était l’ordre du chef à ses flics, et on se souvient des images de ces femmes résistant aux flics « robocops », et traînées par terre « comme des déchets » , évoquent-elles encore aujourd’hui.
Mais si elles ont enfin obtenu satisfaction - l’un des rares acquis depuis fin janvier - , c’est aussi parce qu’après la victoire de Syriza, leur détermination n’a pas faibli : elles continuaient à camper (de jour) devant le ministère, et participaient activement à bien des rassemblements. Leur victoire est un grand motif de joie pour tout le mouvement solidaire, elle doit être aussi un encouragement pour toutes les travailleuses et les travailleurs du pays : « Maintenant que nous avons découvert le monde de la solidarité, nous ne l’abandonnerons plus. Le combat continue ! »