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Après la canicule financière, l’inévitable orage

Crédit Photo : Photothèque Rouge/Christian

Assez de la dictature de la finance !

La mise en scène par les politiciens et les médias de la tragédie grecque tend à en faire un événement complexe et mystérieux dont le peuple grec serait responsable et coupable. Sauf que les travailleurs et les classes populaires ne sont en rien responsables et coupables mais victimes de la politique de la bourgeoisie grecque et de son État, les alliés et complices de la troïka, de la bourgeoisie financière qui entraîne le monde dans une folle danse macabre.

La dette, une arme contre les peuples

La crise grecque est un concentré de la folie qui habite l’économie mondiale. La dette est un instrument de domination économique et politique entre les mains de l’oligarchie financière pour s’approprier une part croissante des richesses en se soumettant les États comme les particuliers. Elle lui sert à alimenter et accroître ses profits alors que le capitalisme stagne dans une crise sans fin. La course au profit se nourrit d’une explosion du crédit et d’un endettement généralisé tant des États que des particuliers qui permettent aux financiers de s’assurer le contrôle de la société pour s’approprier toujours plus de richesses.

D’Athènes à Shanghaï

Alors que se discutait le diktat des créanciers à la Grèce, en Chine, se déroulait un krach boursier gigantesque. En à peine trois semaines, 3 000 milliards de dollars se sont évaporés.

Le gouvernement s’est endetté à hauteur de plus de 240 % de son PIB. Tous les gouvernements locaux et les entreprises publiques ont suivi le même chemin. L’emballement boursier encouragé par l’État devait permettre de financer cette fuite en avant... Jusqu’à la chute.

La purge nécessaire

C’est la même politique qui est à l’œuvre partout sur la planète. Pas un seul territoire n’échappe aux rapaces, pas une seule goutte de profit, fruit du travail humain. Le crédit et la dette sont de gigantesques moyens de transférer les richesses produites entre les mains de ceux qui contrôlent la finance.

Aujourd’hui, les organisateurs de ce pillage mondialisé, ici le gouvernement Hollande-Valls, ne peuvent cacher leurs inquiétudes. Qu’un petit pays de 10 millions d’habitants comme la Grèce soit mis en faillite par ses propres créanciers, et c’est tout le château de cartes des crédits, des dettes qui n’ont d’autre garantie que des crédits et des dettes qui menace de s’effondrer.

Oui, tous savent que d’un moment à l’autre l’édifice peut s’effondrer mais comment réduire la dette sans provoquer la crise de confiance, la panique, dans cet univers de spéculations financières qui ne connaît d’autre mode de régulation que le krach. Leur réponse est de donner confiance aux créanciers et aux marchés en faisant payer les classes exploitées.

La seule réponse répondant aux besoins de la société est démocratique : l’intervention des travailleurs et des classes populaires pour annuler la dette, prendre le contrôle du crédit, de la finance en socialisant les banques en un monopole public bancaire pour mettre l’économie au service de l’ensemble de la population. Cela, personne ne le fera à la place des classes exploitées, du peuple, pas plus en Grèce qu’ici.

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024