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Non à la casse du service gynécologie du CHIVA, IVG des droits à défendre et à étendre

Touche pas à mon hôpital

Les sages-femmes et aides-soignants de la maternité, du service gynécologie et bloc obstétrical du centre hospitalier du Val d’Ariège étaient en grève jeudi 28 novembre. En cause : des suppressions de postes, une nouvelle organisation.

photo DDM, N.H.

Il est beaucoup question de six contrats à durée déterminée non renouvelés : trois sages-femmes, trois aides-soignants.
La conséquence de cette baisse d’effectif, serait la casse du service gynécologie au centre hospitalier. Sages-femmes et aides-soignants craignent « une fuite de patientes vers Toulouse ».

Sages femmes et aides-soignants insistent sur leurs conditions de travail, évoquent les heures supplémentaires (2400 heures), des « burn out », « dépressions », et « un fort taux d’absentéisme ». Des conséquences, selon eux, d’un manque d’effectifs. Ce phénomène, une baisse de personnel l’accentuerait encore, disent-elles. « On en est arrivés à un tel niveau de ras-le-bol que l’on voudrait exprimer tout le mépris dont on fait l’objet », lance une des sages-femmes.

« Mépris » : le mot revient d’ailleurs dans la conversation, quand arrive la question de la réorganisation. La gynécologie est désormais intégrée au service de chirurgie, et plus adossée à la maternité. « Quand la direction me dit que l’avortement doit être dispatché dans un autre service, ça me choque, lâche une autre sage-femme, agacée. Il faut un accompagnement spécifique. En tant que femme, je me sens méprisée ».

Ce plan de restructuration s’inscrit dans le vaste plan d’austérité voulu par le gouvernement Hollande.

Nous ne laisserons pas faire la casse du service public hospitalier

.

Cette restructuration s’inscrit également dans un contexte de régression des Interruptions Volontaires de Grossesse

Des droits à défendre et à étendre


L’accès à l’avortement reste difficile en France faute de moyens financiers, de structures et de médecins le pratiquant. En effet, la clause de conscience qui permet aux médecins de refuser de pratiquer l’IVG est maintenue ; l’IVG reste donc un acte médical « d’exception » reposant principalement sur des médecins militantEs. Le délai de 7 jours de « réflexion » après la première consultation est toujours obligatoire (pouvant être réduit à 2 jours en cas d’urgence). Et surtout, la poursuite par le gouvernement actuel du plan d’austérité HPST entraîne un accès de plus en plus réduit à l’avortement. Ainsi, entre 2004 et 2012, c’est près de 130 centres IVG qui ont été fermés en France !
Si la légalité du droit à l’avortement est aujourd’hui difficilement discutable pour les anti-IVG, ils s’attaquent à sa légitimité, en tentant de le restreindre toujours plus.

« La Marche pour la vie », groupe anti-IVG, a manifesté à Paris dimanche 19 janvier pour inciter le gouvernement français à prendre exemple sur l’État espagnol. Ce groupe, qui s’était rallié en 2013 à la Manif pour tous, a rassemblé dans ses rangs plusieurs milliers de personnes derrière des slogans conservateurs et anti-IVG. Cette manifestation a été soutenue par l’Église catholique, dont le pape a rappelé « l’horreur » que suscite en lui l’avortement et incité les gouvernements à « défendre les familles ».

Ainsi que l’a écrit Simone de Beauvoir : «  N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. »

Nous ne nous laisserons pas faire ! Nous appelons toutes les organisations prêtes à lutter contre l’austérité et les idéologies réactionnaires à s ’unir

- pour le maintien du service gynécologique du CHIVA et son développement,
- pour défendre le droit à l’avortement et pour l’étendre
- Non à l’austérité et aux conservateurs

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Mis à jour le samedi 13 avril 2024