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Immigrations : Un livre renversant ! et 2 films

Se mettre à la place de l’ « autre », réaliser comment le monde est organisé, connaître les inégalités, les injustices, les souffrances, cela est possible avec des témoignages, de longues études scientifiques, des reportages et bien d’autres choses. Mais, pour moi, c’est un roman qui m’a fait le mieux comprendre la douleur de l’émigration, de l’obligation de quitter son pays, des méfaits de la pauvreté et des inégalités entre les nations.

Ce roman c’est « Aux Etats-Unis d’Afrique » dont l’auteur, Abdourahman A. Waberi originaire de Djibouti, nous secoue, nous, les habitantEs du Nord riche et dominant en renversant les situations. Vous avez beau être prévenuEs, informéEs, ce changement vous déroute totalement.
Je n’en dirai pas plus car , il faut lire pour ressentir et si le pire des racistes, anti-immigréEs n’est pas étonné, retourné par cette lecture c’est qu’il (elle) n’est plus tout à fait humainE.
Ce livre m’ a été offert en 2006 par une élève et sa mère, Charlotte et Guislaine. Merci encore, à elles. Faîtes-vous ce cadeau pour mieux comprendre les migrantEs, le monde d’aujourd’hui et rejeter la haine et les égoïsmes.

JCS.

« Aux Etats-Unis d’Afrique » d’Abdourahman A. Waberi. Editions JC Lattès.

P.-S.

Au cinéma

Hope de Boris Lojkine
Dans Hope, son premier film de fiction, le documentariste Boris Lojkine retrace l’itinéraire d’une Nigériane et d’un Camerounais en route pour l’Europe. Une histoire d’amour singulière avec pour toile de fond les « ghettos », ces camps clandestins par lesquels transitent les migrants.
Le 13 décembre 2014, Endurance Newton foulait le tapis rouge du Colisée, à Marrakech, comme l’avaient fait, quelques jours avant elle, Clotilde Hesme et Isabelle Huppert. Depuis, les actrices françaises ont regagné Paris. La Nigériane, qui tient le rôle-titre de Hope, présenté au Festival international du film de Marrakech, est, elle, retournée dans son bidonville de Casablanca. C’est là qu’elle vit depuis trois ans, -avec son jeune enfant né peu après le fin du film-,coincée à mi-parcours entre le delta du Niger, où elle a grandi, et l’Europe où elle voulait aller.
Dans le film de Boris Lojkine, premier long-métrage de fiction de ce documentariste français, présenté en mai 2014 à Cannes dans le cadre de la Semaine de la critique, on rencontre Hope, seule, en plein Sahara, près de Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie. Elle vient du Nigeria et veut gagner l’Europe, son chemin croise celui de Léonard, un Camerounais, qu’incarne Justin Wang. Les deux jeunes gens s’attachent l’un à l’autre, comme des naufragés qui décideraient de flotter ensemble. Ils progressent lentement vers le nord du Maroc, de « ghetto » en « ghetto ».
Il faut prendre ce terme dans son acception africaine : il s’agit de lieux exigus – immeubles abandonnés, friches industrielles – où se regroupent des personnes hors la loi. Au Maroc, en Algérie, les ghettos regroupent par nationalité les migrants d’Afrique subsaharienne qui se soumettent à la loi des chairmen (présidents), qui prélèvent l’impôt, organisent les passages clandestins, prostituent les femmes, mettent les hommes au travail.

Au moment du Festival de Cannes, Endurance Newton et Justin Wang n’ont pu venir à Cannes. Avec son cachet, le jeune Camerounais avait regagné son pays dans l’intention de se faire établir un vrai passeport. Aujourd’hui, il veut exporter des bananes plantain vers le Maroc, il est bien placé pour savoir que le marché existe, même si les clients n’ont que peu de ressources. Endurance, elle, a envoyé de l’argent à sa famille, au Nigeria. Son enfant a aujourd’hui 2 ans, et elle espère toujours l’amener un jour en Europe.
Thomas Sotinel
Journaliste au Monde

Mediterranea, écrit et réalisé par Jonas Carpignano, Italie, 2015

avec Koudous Silhon, Alassane Sy, Pio Amato… (acteurs amateurs)

“Chaque jour des migrants tentent de traverser la Méditerranée pour gagner l’Italie. Chaque jour beaucoup en meurent. Le risque est connu de tous, et si tant d’hommes, de femmes et d’enfants tentent « leur chance », c’est qu’il est impossible de rester dans leur pays. Chaque jour les médias nous informent (…) nous ne faisons souvent pas grand-chose. Nous nous blindons (…)
Ce n’est pas aux raison du départ que Carpignano s’intéresse (…), il se concentre sur ce qui arrive à ceux qui sont passés(…).” Utopia, Toulouse


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Mis à jour le samedi 13 avril 2024