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Manifestation réussie à Paris en solidarité avec les migrant-e-s dimanche

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Ce dimanche, une manifestation en solidarité avec les migrant-e-s était organisée à Paris, à l’appel de multiples organisations politiques, associatives et syndicales et de collectifs de migrant-e-s et de sans-papiers. Une initiative unitaire, c’est exactement ce dont le mouvement de solidarité avait besoin, alors que les migrant-e-s sont de plus en plus dispersé-e-s par les forces de l’ordre de la mairie de Paris (évacuation des campements, expulsion prévue du lycée Jean Quarré occupé...). Une première étape donc, qui doit appeler à l’extension de la mobilisation !

Le Nouveau Parti Anticapitaliste, Lutte Ouvrière, Solidaires, la CGT, Droits devant !, RESF, le DAL (Droit au logement), EuroPalestine, l’Union Nationale des Sans Papiers, et d’autres associations et organisations avaient répondu à l’appel, autour des migrant-e-s du lycée Jean Quarré occupé depuis l’été ainsi que d’autres migrant-e-s venu-e-s de part et d’autres de la région parisienne. Entre 4000 et 5000 personnes étaient présentes, avec en tête de cortège et sur la tribune finale, les migrant-e-s qui tenaient le haut du pavé. Après la manifestation du 16 juin, c’était la première manifestation qui rassemblait quasiment l’ensemble des acteurs du mouvement de solidarité, en toute indépendance des actions de récupérations que cherchaient à mener le gouvernement. La rue qui s’est exprimée dimanche, c’est celle qui affirme que la solidarité est un combat, et que nul autre que nous, travailleur-se-s, étudiant-e-s, lycéenn-e-s, ne peut donner de réelle réponse au drame vécu par les migrant-e-s qui affluent à nos frontières. Face aux larmes de crocodiles des gouvernements, des matraques des CRS, des mensonges de la Mairie de Paris qui expulsent les migrant-e-s sans leur proposer de relogement, c’est la liberté de circulation et d’installation qui répond, contre leur monde et leurs barbelés.

« Ils sèment la guerre et la misère / Ouvrons, ouvrons, ouvrons les frontières ! »

Leurs barbelés, ce ne sont pas seulement ceux qui ferment nos frontières, mais aussi ceux qui nous divisent au quotidien. Comme si entre un travailleur « français pure souche » qui se fait exploiter légalement au quotidien, et un travailleur né de l’autre côté de la Méditerranée qui se fait exploiter clandestinement par le même patron, il y aurait une différence. Comme si entre un sans-domicile à la peau blanche valait mieux qu’un occupant du lycée Quarré à la peau noir. Comme si l’unique différence entre un étudiant inscrit à l’université et un migrant voulant suivre des cours ne serait pas le nombre de barbelés qu’ils ont eu à traverser.

Le mouvement étudiant et lycéen, bien que timides jusqu’à présent, ont donné leur premier souffle dimanche. Alors que des collectes de solidarité commencent à s’organiser sur certaines facs, des étudiant-e-s ont en effet commencé à s’organiser, contre les manipulations prétendument « humanistes » des directions d’université. Un beau cortège, soutenu par Solidaires étudiant-e-s, avec de multiples pancartes et slogans a réussi à rassembler des étudiant-e-s de Paris 1, de Paris 8 ou de l’ENS, mais aussi d’autres étudiant-e-s isolé-e-s. Dans ce cortège, une revendication : « Ouvrons les universités ! ». Que pour une fois, nos universités et nos formations servent à ceux et celles qui n’ont jamais le droit à la parole, et à qui l’ont refuse le droit à l’éducation, et non aux classes dominantes qui ne cherchent qu’à y former leur future chair à canon de l’exploitation.

Chez les lycéens, c’est autour de la commission lycéenne du NPA que l’on s’est regroupé. Dans ce cortège, on entend encore l’écho des grandes manifestations de 2013, lorsque des milliers de lycéenn-e-s étaient descendu-e-s dans la rue pour s’opposer à l’expulsion de deux de leurs camarades, Khatchik et Leonarda. « Ni patrie, ni frontières, lycéens solidaires ! ».

Pour tous les Aylan, les Khatchik et les Leonarda, les Donjeta et les Hicham : ils sont ici chez eux, et dans la rue, dans nos quartiers, sur nos lieux de travail ou d’étude, nous nous battrons pour le faire entendre !

P.-S.

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Mis à jour le dimanche 21 avril 2024