Ce vendredi, a été actée la contre-réforme du régime des retraites complémentaires, destinée soi-disant à renflouer les caisses vidées par le patronat de l’Agirc-Arrco. Validée par le MEDEF et les directions syndicales de la CFDT, de la CFTC et la CFE-CGC, cet accord est dans la continuité de l’offensive en cours orchestrée par le gouvernement PS avec la complicité de la CFDT.
Damien Bernard
Sans « officiellement » toucher à l’âge légal de départ à la retraite, cette contre-réforme des retraites complémentaires repousse dans les faits la retraite à 63 ans. En effet, la contre-réforme mettra en place un système de bonus-malus. Un travailleur partant à la retraite à 62 ans, l’âge légal, subira ainsi une décote de 10% durant 3 ans, tandis que s’il travaille jusqu’à 65 ans, il bénéficiera d’un bonus de 20% sur une seule année.
Présenté comme un sauvetage par le gouvernement, le patronat et les syndicats signataires, plus particulièrement par la CFDT qui est à la manœuvre, « l’accord » signé ce vendredi amène en réalité à un recul de l’âge légal de départ à la retraite, une attaque de plus pour les acquis du mouvement ouvrier et les travailleurs.
Une nouvelle fois, Laurent Berger a trahi, en signant honteusement la nouvelle contre-réforme des retraites. La CFDT, plus que jamais, s’avère être une courroie de transmission des contre-réformes, promues par le gouvernement PS et le grand patronat. L’accord Hirsch-CFDT-APHP en est une des illustrations. A quand, Laurent Berger porte-parole du MEDEF ?