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Valls reçoit syndicats et patronat : le « côté obscur » du plan pour l’emploi

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Yano Lesage

Tambour battant, « l’état d’urgence économique et social » a été lancé sur toute la France. Hollande l’avait annoncé le 31 décembre dernier, plus que jamais motivé pour inverser cette maudite courbe du chômage qui lui cause tant de tracas et met en jeu sa possible reconduction à la tête de l’Etat.

A Valls, son plus fidèle serviteur, de le concrétiser. Pour cela il compte bien s’appuyer sur la nouvelle ministre du Travail, Myriam El Khomri bien trop effacée par les sorties et les gesticulations frénétiques d’un Macron jouant le premier rôle de détracteur du code du travail du gouvernement. Grâce au nouveau grand projet de Hollande d’inverser la courbe du chômage sans créer d’emploi, Myriam El Khomri pourrait bien lui piquer la vedette.

Lundi 11 janvier c’est toute la ribambelle de représentants syndicaux et patronaux qui ont défilé à Matignon pour exprimer leurs doléances. Car derrière les chiffres mirobolants et les annonces rocambolesques – 500 000 formations accordées à des chômeurs de longue durée, primes pour l’emploi pour les embauches d’employés peu ou pas qualifiés dans les PME, des « efforts » sur l’apprentissage – tous sont noyés dans le flou artistique des mesures annoncées par l’exécutif et qui ne devraient être dévoilées dans le détail que le 18 janvier de la bouche du président.

Comment payer les formations des chômeurs de longue durée s’interrogent les syndicats, quand l’objectif final est clair aux yeux de tous : derrière les 500 00 formations offertes à des chômeurs de longue durée, il s’agit bien de maquiller les chiffres du chômage. En effet, les limites posées au possible financement d’une telle mesure dans le cadre des restrictions budgétaires imposées aux régions permettent de douter de sa mise en place, au-delà de l’effet d’annonce.

Si les organisations syndicales montent au créneau, c’est moins pour appuyer ce nouveau projet pour l’emploi aux contours flous, pour ne pas dire fumeux, que par crainte de voir aboutir les seules exigences du patronat.

Celui-ci s’est largement engagé dans la brèche ouverte par Hollande et par le dialogue social organisé autour de Valls et d’El Khomri : demande d’exonération de charges en lieu et place des primes pour l’emploi, proposition en faveur d’un contrat « agile », pour ne pas dire flexible qui souffre déjà de trop d’anathèmes, le Medef se pourlèche les babines en sentant venir la bonne affaire. L’occasion est trop belle pour la rater. La réforme du code du travail à tout prix, qu’elle passe par Macron ou par El Khomri. Tant mieux si les divisions au sein du gouvernement rendent la manœuvre plus aisée. Coûte que coûte, le patronat avance ses pions sur ce volet tandis que la méthode Hollande de casse des acquis sociaux, en douceur et négociée, n’a plus l’efficacité des débuts du quinquennat et menace de ralentir le rythme des réformes que la bourgeoisie française envisage.

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Mis à jour le dimanche 24 mars 2024